LA GRECE INSOLITE

HELLAS

ΕΛΛΑΣ

(suite)

Ce pays recèle des curiosités beaucoup moins célèbres, mais qui méritent le détour.

Dont certaines sont illustrées ici...
1
Mani, Isthme, Heraion de Petrachora, Stagira, Porto Germeno, Nekromanteion, Kapseli, Kassope, Elea, Doliani
2

Andros, Ithaque, Thermos, Didyma, Metsovo et lac Aoos, Edessa-Longos, Sicyone, Volos, Sesklo, Dimini, Nea Anchialos, Hydra, Spetses

3
Zagorohoria, Geraki, Filippi, Nemea, Dion, Pydna, Amphipolis, Leonidio, Monastère Elonis, Tegea
4
Evia (Eretria, Karystos, Vasiliki, Dragospitia), Pelion, Pella, Paxos, Tirynthe, Skyros
5
Messini, Acheron, Kythira, Salamine, Poros, Trizin, Gitana, Dodone
      6 Elafonisos, Monemvasia, Pylos, Methoni, Koroni, Sparte, Vasses, Kilini-Chlemoutsi, Megalopolis, Mantineia, Thiva, Platée, Feneos, Aidonia

 

EVIA (EYBOIA)

Deuxième île de Grèce par sa grandeur, après la Crète, elle s'étend sur la mer Egée au long de la Grèce centrale et Attique sur 175 km. Evia offre aux regards des paysages très diversifiés : Des montagnes couvertes de forêts de pins et de châtaigniers (Dirphys, 1743 m, au nord et Mont Ochi, 1398 m, au sud), champs des oliviers et de vignobles, larges plages sur la partie occidentale, et petites criques sur la côte de la mer Egée au sud. Les sources thermales de l'île étaient connues depuis l'antiquité ; actuellement elles sont exploitées à Loutra Edipsos et Kymi.

Les villes modernes occupent surtout la partie la plus proche du continent. Evia est accessible par deux ponts près de sa capitale - Halkidia - et par quelques lignes de bacs.

Eretria, aujourd'hui ville moderne et station estivale, est située sur les vestiges de la ville antique. On peut y voir le théâtre et la maison aux mosaïques, dont les salles de banquet conservent de magnifiques mosaïques de galets. Le musée archéologique abrite plusieurs objets trouvés lors des fouilles sur l'île et les fragments du temple d'Apollon. Une collection plus grande se trouve au musée à Halkidia.

Des ruines antiques sont visibles aussi à Karistos et Styra ; à Orei est exposée une énorme statue de taureau en marbre.

CHALKIDA

La capitale de l'île, Chalkida, se trouve en partie sur Evia et sur le continent, qui sont séparés par un détroit que franchit un vieux pont-levis. La Forteresse Karababa est située sur le continent. Elle a été construite en 1686 par les Turcs. Ses murs défensifs, couronnés de mâchicoulis, entourent une grande surface, contenant les bâtiments des anciens entrepôts, des bastions plats, des rampes pour tirer les canons sur les bastions. Au centre, beaucoup plus tard, été construite une église dédiée au prophète Ilia. Dans la haute tour massive aux doubles parois, construite sur un plan heptagonal est presentée une intéressante exposition de fragments de pierres sculptées provenant de différentes structures urbaines des périodes historiques successives.

 
     

ERETRIA

Ville située à 20 km au sud de la capitale. Son port offre la plus courte liaison par ferry vers le continent dans la région d'Athènes. L’Eretria moderne est une station balnéaire entourée d'une chaîne de hautes montagnes, qui a été établie au XIXème siècle, en partie sur les ruines d'une ancienne ville du VIIIème siècle av. JC. L'ancienne Érétrie a connu des périodes de prospérité et d'abandon au gré des guerres entre cités grecques, de l'invasion des Perses, de la domination des Romains. Finalement, elle a été ruinée par un tremblement de terre en 511 après J.C.

Parmi les ruines, on peut clairement voir le théâtre, en dessous le temple de Dionysos, le labyrinthe de murs des maisons résidentielles, et au-dessus l'acropole avec le temple d'Athéna.

Non loin d'eux se trouve le monument le plus célèbre d'Eretria - la Maison des Mosaïques, de 370 av.J.C. C'était une riche résidence avec une cour au centre. La salle de banquet est pavée de magnifiques mosaïques de galets ronds de couleurs, parfaitement conservées. Elles présentent diverses scènes avec des personnages mythiques ainsi que des motifs animaliers et végétaux. Les autres pièces avaient aussi des mosaïques.

Un peu plus près de la côte, entre les bâtiments modernes, se distinguent les vestiges du temple d'Apollon datant du VIème siècle avant J.C., les thermes et le système de murs défensifs autour de la ville.
 
 
 
Le musée archéologique, situé en face des ruines antiques, présente de nombreux objets trouvés lors de fouilles sur l'île ; fragments du temple d'Apollon, bas-reliefs, fragments de sculptures, et pièces uniques en céramique. Les arcades extérieures du bâtiment abritent une galerie de stèles tombales.

Fragment de torse d'Athéna décoré de la tête de Gorgone

 

Têtes de Thésée et d'Antiope

 
 
 
 

La ville a préservé les bâtiments du XIXe siècle, lesquels méritent attention. Ce sont des maisons à un étage, typiques des villes grecques, avec un balcon caractéristique et un toit en pente assez plat.

VASSILIKO

Ville située à 10 km au sud de la capitale de l'île. Elle a conservé un bâtiment du XIIIe siècle, provenant de l'époque où une partie de l'île appartenait aux Vénitiens. Il s'agit d'une haute tour défensive de plan carré surmontée d’un crénelage décoratif. Pour rendre difficile son accès, elle avait une entrée en hauteur, au premier étage. De nos jours, de confortables escaliers métalliques ont remplacé l'échelle médiévale.

 

Dwie podobne wieże zachowały się na wzgórzu w niedalekim Lilandio. 

 

À quelques kilomètres de Vassiliko, à Filla, sur une colline escarpée et non boisée, se trouvent les vestiges d'un château du XIIIe siècle construit par les Francs. Avec le temps, la possession du château passa aux Byzantins, et, à la fin du XVe siècle, les Turcs s'emparèrent de la région et détruisirent partiellement le château. Aujourd'hui ce sont de pittoresques ruines, restaurées partiellement et protégées, accessibles par une route en zigzag au long de la pente.

 
La côte nord d’Evia est fortement déchiquetée. Entre les rives escarpées se trouvent de larges baies remplies de plages de sable fin et des petites îles pittoresques.

Île en face de la plage d'Agios Nikolaos, près du village de montagne Ellinika

 

les roches colorées de Kotsikias forment un cadre pittoresque sur la plage de petits cailloux

Îlot de Lefkonisia

 
l

la route entre Pilion et Sarakiniko offre une vue sur des endroits charmants

Rocher sur la plage de Psaropouli

 

À l'ouest, les plages d'Eubée sont moins pittoresques, constituées de petits cailloux, mais à l'eau très claire (la plage Rovies).

Sur la rive de l'île en face du continent, à 10 km au sud de Limni, petite ville avec des rues étroites et des bâtiments regroupés sur une pente raide, se dresse le monastère de Galataki, datant du 7ème s. La partie la plus ancienne est une tour défensive carrée du XVIe s. qui servait à observer la mer en cas d'attaque de pirates. Aujourd'hui elle abrite une bibliothèque. Les bâtiments restants sont beaucoup plus jeunes.

 

Entre les villes de Mantoudi et Prokopi situées plus loin de la mer, il y a une réserve de platanes très anciens avec des branches imposantes.

À seulement 4 km de Mantoudi se trouve le port, d'où on peut prendre un ferry pour les îles Sporades en été.

 

La partie sud d’Evia est beaucoup plus étroite et moins peuplée. Il y a les montagnes assez élevés mais dénudées, des petites baies avec des plages de sable fin et, du côté du continent, plusieurs petites îles pittoresques.

Panagia, petite ville dans la baie face à l'ouest, possède une longue plage de sable fin, au long d’une allée plantée d’eucalyptus et de tamaris. Il y a une liaison par ferry avec le continent.

 

La ville montagneuse de Zarakes est à 4 km de la plage de Zarakon, qui donne sur la pleine mer, à l’est. Les bras de la baie rocheuse, et un brise-vagues fait de gros rochers, la protègent des grosses vagues et des fortes rafales de vent.

Marmari, ville de la rive sud, noyée dans une végétation exotique, regarde les eaux bleues de la baie et les îlots à l'horizon. Situés dans la même baie, Figias et Kokinis sont également pittoresques.

 

Du côté est de l'île, dans la partie la plus étroite, près de la ville de Tsakei, s’étend une charmante plage de sable, profondément échancrée dans la partie continentale, bordée de hautes pentes boisées.

Vue sur les iles Megalonisios, Chersonisi, Laberuza

 

Lagune di Kastri au sud d'Evia

KARISTOS

Karistos est la plus grande ville du sud d'Eubée. Son port fournit une liaison par ferry avec Rafina, près d'Athènes.
Un fort vénitien du XIVe siècle, protégeant le port, a survécu sur le boulevard du bord de mer. En face, précédé par un square, se trouve le musée où sont exposés des céramiques, des stèles de marbre, des fragments de colonnes et des statues retrouvées dans la région. Une agréable promenade sur le front de mer mène du fort jusqu’au grand port où mouillent les bateaux de pêche et les yachts. Le côté opposé du boulevard est occupé par un grand nombre de bars, de boutiques, et de tavernes.

 

 À une intersection de rues, près de la mer, on peut voir les restes d'un mausolée romain du XIIe s. appelé « maison romaine ». Le bâtiment, qui a la forme d'un temple, a été construit sur un plan carré, entouré de 22 colonnes ioniques.

Sur la colline dominant la ville, depuis le XIe s. se dresse le château de Castelrosso, d'abord byzantin, puis vénitien, puis turc jusqu'au 19ème siècle, dont il reste aujourd'hui des ruines romantiques. On y accède en voiture par une route assez sinueuse qui mène presque jusqu’à la porte.

 

DRAKOSPITA

Evia possède une singularité intéressante – les "drakospita", légendaires demeures du dragon (de « drako », dragon, et « spiti », maison). Datant des Ve au IIIe s. av JC, elles sont construites avec des pierres plates de différentes dimensions, empilées, sans aucun lien de ciment. Elles furent utilisées pendant plusieurs centaines d'années, comme en témoignent les céramiques trouvées par les archéologues.

Sur Eubée il y a 23 de ces « maisons du dragon » en plusieurs endroits ; la plus grande, accessible uniquement à pied, est au sommet du mont Ochi. Trois plus petites sont visibles sur un site au bord de la route entre Styra et Kapsali. Un autre groupe, très intéressant, est accessible depuis Kapsali par une route à travers champs (3,5 kilomètres) qui conduit à un « parking ».

Ensuite, il faut monter par le chemin, raide (100 m). En pleine forêt, on tombe sur un corps de bâtiments en pierre comprenant une maison principale et ses dépendances entourant la cour. Les maisons ont conservé des toits presque complets faits de grandes dalles de pierre plates se chevauchant.

 

Actuellemnt un « trou » court au milieu du toit, permettant à la lumière de pénétrer à l'intérieur.

 
Une des maisons est accolée à une pièce sur un plan carré recouverte d'un dôme. La fonction de ces bâtiments est inconnue ; abris, observatoires, sanctuaires ?

L'olivier

L'olivier (Olea europaea) est l'arbre fruitier le plus populaire en Grèce. On le trouve en Grèce centrale, dans le Péloponnèse, sur les îles. Il a de petites exigences, pousse sur des pentes sèches et pierreuses, sous les rayons brûlants du soleil, le plus souvent en rangs réguliers sur les champs et les parcelles cultivés depuis des siècles.

Dans la seconde moitié du XX s., lors de l’exode des gens de la campagne vers la ville pour une vie confortable, mieux payée, un travail plus facile, un appartement moderne, de nombreuses plantations furent abandonnées ; aujourd’hui le processus s’inverse : les oliveraies reprennent vie.


La production annuelle d'huile extrudée pure à partir d'olives grecques atteint 300 000 tonnes, ce qui lui donne la troisième place au monde après l'Espagne et l'Italie.

Dans l'Antiquité, l'huile d'olive était utilisée comme nourriture, et comme combustible pour les lampes à huile éclairant les maisons et les palais, et pour graisser le corps des athlètes grecs. Les vainqueurs des concours olympiques recevaient de l'huile produite à partir des arbres des sanctuaires dédiés à la déesse Athéna.

Si on en croit la mythologie…
Déesse de la Sagesse et de la Raison, Athéna se querella avec le dieu des mers, Poséidon, qui lui disputait le titre de patron de la ville nouvellement crée. Pour les réconcilier, le dieu omnipotent  Zeus a ordonné aux hommes de choisir celui qui ferait le don le plus utile aux gens.
Poséidon frappa le rocher avec son trident et un jet d'eau jaillit. Athéna toucha la terre et un olivier a poussé, donnant des fruits comestibles et possédant des propriétés curatives. Il a été considéré que ce serait le plus utile pour l'Humanité, et Athéna devint la patronne de la ville appelée Athènes.

L'olivier est apparu sur terre il y a 14 000 ans ; on a trouvé ses feuilles fossilisées datant du 8e s. av. J.C. Cet arbre a une vie exceptionnellement longue, il peut vivre plus de 1000 ans.

La période de récolte des olives s’étend de septembre à décembre. La culture se faisant en zone montagneuse, les machines à secouer les arbres ne peuvent pas être utilisées partout ; les troncs sont souvent secoués à la main. Les fruits tombent sur de grands filets répartis sous les arbres et sont collectés manuellement.
L'huile est extrudée immédiatement des olives récoltées. Environ 3 à 5 kg d'olives sont nécessaires pour 1 litre. La qualité de l'huile dépend du type d'olives et de la méthode d'obtention. La meilleure est issue du premier jus pressé à froid, qualifiée d’extra vierge.

 

PELION (PILIO)

Cette grande péninsule, située entre la mer Egée et le golfe Pagasétique est accessible depuis la ville de Volos. C'est de là que Jason et ses Argonautes sont partis à la recherche de la toison d’Or. Le Pélion est également le pays des Centaures ; souvenons-nous de Chiron, éducateur de Jason, et d’autres héros.
La péninsule présente un paysage montagneux avec des pentes abruptes sur les rives est et sud de la mer, et plus facilement accessible à l’ouest. On y trouve des plages, de charmants villages de montagne perdus dans la végétation luxuriante, des petits ports de pêche, surtout au sud. Le point culminant, Pliassidi (1635 m) a permis l’installation d’une station de ski (« Agrilefkes ») à Hania.
La végétation luxuriante des pins, châtaigniers, et plus bas des oliviers et des arbres fruitiers, entoure des villages à l’architecture particulière.

MAKRYNITSA

La ville, sans doute la plus pittoresque, accrochée sur un haut flanc rocheux. On peut y admirer de vieilles demeures couvertes d’ardoises, à plusieurs étages (pente de terrain oblige…), aux murs peints en blanc et aux fenêtres à décoration traditionnelle.

De la place spacieuse et ombragée, sous les platanes, pavée de dalles de marbre où règnent les tables des cafés, vous pourrez profiter du panorama de Volos. La place borde l’église du XIIIe siècle avec une décoration intéressante sur l'abside et la fontaine en marbre tout proche.

De nombreux magasins offrent une variété de souvenirs, y compris beaucoup de spécialités locales, des épices et des herbes.

Panorama Volos

PORTARIA

La voisine de Makrynitsa a connu un développement similaire, mais est surtout connue par un certain nombre de magasins et de stands, où les étagères gémissent sous des cloches multicolores de confitures, fruits au sirop , miel , produits par des traditions ancestrales. Vous pouvez également acheter des sacs d'herbes aromatiques pour des infusions qui permettent de guérir tous les maux de l'humanité.

Outre ces boutiques, et plusieurs restaurants, il y a un musée du komboloi, le chapelet traditionnel des Grecs.

 

ARGALASTI

Une des principales villes de la péninsule, située dans les montagnes, ne ressemble pas aux villages du bord de mer à proximité, pleins de touristes. Elle vit au rythme quotidien des habitants.

Le centre comprend quelques rues autour de l'église pourvue d’une abside byzantine, et d’un clocher aux murs ceints de colonnettes : la tour de l'horloge, bâtie en marbre. Une petite chapelle lui fait concurrence. Argalasti a 2 banques, un supermarché et des magasins. Le jour du marché (vendredi) une petite place sous les platanes se remplit de voitures de vendeurs de légumes, de fruits provenant des jardins à proximité, ou de poisson frais pêché de la nuit.
L'abside byzantine et l'enseigne de la boutique de légumes
MILIES

La ville de Milies, située au pied du Pélion (1130 m), qui a donné son nom à la péninsule, fut, à partir du XVIIIe siècle, la capitale de la région, et un centre intellectuel de la culture grecque sous la domination turque. S’y trouve la bibliothèque de l'université, qui détient 10 000 précieux livres anciens (datant, pour les plus vieux du seizième siècle) traitant de divers domaines de la science, non seulement en grec (ouvert au public).
Milies a été détruite par les occupants allemands en 1943, brûlant les maisons et tuant tous les hommes pour se venger des actions de la guérilla. 10 ans après la guerre, un tremblement de terre a détruit les habitations, à peine reconstruites à l’heure qu’il est.

Aujourd'hui, la ville a perdu beaucoup de son ancienne gloire. Il subsiste l'église avec son iconostase sculptée dans du bois précieux, quelques belles fontaines de marbre blanc, les rues pavées, et les tavernes sous les platanes qui s’égayent seulement pour le temps de l'arrivée des touristes venus par le chemin de fer à voie étroite de Lechonia.

 

 

 

 

 

 

Le bâtiment de la gare historique, situé en dessous de la ville, est le point de départ qui permet, en suivant un chemin pavé, de rejoindre le centre historique.

KOTES est un petit port, très pittoresque, situé dans une baie profonde au sud du Pélion. Le long du front de mer, plusieurs restaurants au décor marin servent du poisson issu de la pêche locale.
TRIKERI ville de montagne située à quelques kilomètres de la mer, à la pointe de la péninsule. C’est un dédale de rues étroites avec de nombreux virages, en descente ou en montée, jamais en terrain plat.

AGIOS IOANNIS

est une station à la mode pourvue d’une longue plage de sable, sur la côte nord-est du Pélion. De Volos, une route très sinueuse et escarpée y conduit, par la partie la plus haute de la péninsule. Le village s'est développé au long de la côte. Il possède de nombreuses chambres d'hôtes, hôtels, et campings. Au-dessus de la ville, la route principale passe à côte d'une ancienne église byzantine qui vaut le détour.

MILOPOTAMOS

accessible par la route sinueuse depuis Tsagarada, possède une plage célèbre, sur la rive rocheuse donnant vers l’est. De l'aire de stationnement, en face des hôtels, un chemin mène, quelques dizaines de mètres plus bas jusqu’à la côte, à travers une pinède, en passant près du restaurant accueillant. L'attraction du lieu est la roche, visible à partir du belvédère, d’où les plus téméraires plongent dans une eau émeraude. L’endroit idéal pour passer une journée de détente, avec une bonne baignade et un bon repas à la clef.

MOURTIAS petite plage de galets sur la rive orientale de la baie, encadrée par des rochers pittoresques, est aussi un port de pêche pour certaines bourgades perdues au milieu d'une végétation luxuriante. Il se trouve à 20 km à l'est de Mylina (accès par Lafkos).

 

 

MARATHIAS large et calme baie, avec une ancienne demeure, sur un promontoire au sud entre Mylina et Trikeri.

AUTRES LIEUX :

 

Le petit train du Pelion

Une des principales attractions estivales du Pelion est la ligne ferroviaire qui relie Volos à Milies. L’écartement entre les rails (60 cm) est plus étroit que celui des voies ferrées ordinaires. Elle fut conçue en 1904 à l’initiative de l’ingénieur italien Chirico. Elle permettait alors aux habitants de Volos de quitter la ville pour respirer l’air pur de la montagne. Avec la démocratisation de l’automobile, et la construction de routes asphaltées, elle perdit peu à peu de son intérêt au profit des voitures. Jusqu’à son abandon dans les années 1970. Mais elle connut une renaissance au début du XXIe siècle, grâce à la volonté d’amoureux passionnés de trains anciens qui la remirent en état. Pour la plus grande joie des touristes qui souhaitent quitter le bord de mer pour une excursion nostalgique.

La locomotive, tirant trois wagons, ne fonctionne plus à la vapeur, son moteur est un diesel ; cependant, pour reconstituer l’ambiance d’autrefois, la locomotive possède une cheminée d’où s’échappe, de temps en temps, un panache de fumée qu’accompagne un sifflement aigû, semblable à celui qu’entendaient les passagers au début du dernier siècle.

Le petit train avance lentement aux flancs des pentes abruptes, ralentissant dans les virages, franchissant des ponts surplombant des gorges vertigineuses, traversant des tunnels obscurs. Il frôle parfois d’aussi près la paroi rocheuse ou les branches d’oliviers qui est préférable de ne pas trop se pencher au-dehors.

Le voyage commence à la gare de Ano Lechonia, à 15 km de Volos. L’arrêt, à Kato Gaetza, permet aux voyageurs de faire une courte halte, et de visiter un petit musée consacré à la culture de l’olivier et à la fabrication d’huile.

À la gare terminale, Milies, on assiste à une manœuvre étrange et amusante, nécessitée par l’étroitesse de l’espace bordant la voie ; la locomotive aboutit à une espèce de plaque tournante sur laquelle elle accomplit un demi-tour, poussée manuellement par les employés de la compagnie, souvent aidés par les passagers qui se font une joie de participer à la manœuvre. Avant de repartir dans le bon sens, elle demeure sur place, permettant aux passagers de rejoindre le village par le sentier pavé et escarpé qui mène jusqu’à la place centrale de Milies, où ils pourront se restaurer et faire l’acquisition de souvenirs et d’objets d’artisanat. Il y a aussi un très bon restaurant-hôtel, tout près de la gare.

Temps du voyage : 1h30 aller. 1h30 retour.            
Aller : Départ : Ano Lechonia 10h00 ; arrivée Milies : 11h30
Retour : Départ : Milies : 15h00 ; arrivée : Ano Lechonia 16h30

Durant la période de vacances : trajet quotidien. Printemps et automne : seulement le week-end. Hiver : hors service.

À Volos on peut voir dans un terrain à proximité de la gare des vieilles locomotives à vapeur, abandonnées, rongées par la rouille, qui témoignent d’une époque révolue, mais que le renouveau du petit train du Pelion fait remonter à nos mémoires.    

 

PELLA

L'ancienne capitale du royaume de Macédoine se trouve dans la partie nord de la Grèce, 40 km à l'ouest de Thessalonique. Ici naquit, en 356 av. J.C. Alexandre le grand, dont les nombreuses expédition de guerres et de conquêtes (jusqu'à la vallée de l'Indus, aux confins de l'Inde) ont changé la situation politique au pourtour de la Méditerranée, au proche Orient, et étendu très loin la civilisation hellénistique. On n'y trouve pas de vestiges de cette période. La ville a été détruite, et reconstruite par son successeur au 4 e siècle av. J.C.

Les ruines actuelles permettent de découvrir la ville, construite sur un plan géométrique autour d'une agora entourée de riches demeures, dont les pavements sont décorés de très belles mosaïques, les vestiges du temple d'Athéna et, sur la colline, les murs du palais royal. Deux acropoles attendent encore des fouilles archéologiques. Pendant l'occupation turque les ruines servaient de carrières pour les constructions modernes.

Le musée local expose les objets trouvés aux environs ; dont deux statues d'Alexandre, des mosaïques, et de nombreux vases et figurines en argile. Dans la région on trouve quelques tumuli avec des tombes macédoniennes. Et, à Vergina, le tombeau royal de Philippe, le père d'Alexandre, recelant de magnifiques objets en or.

 
 
 
     

PAXOS

Un petit îlot sur la mer ionienne, qui mesure seulement 25 km2. Facilement accessible par le bateau ; de Parga (10 miles marins) ; ou de Corfou (35 miles). Lieu légendaire d'un flirt amoureux entre Poséidon et Amphitrite. L'île est qualifié de verte, car elle est couverte d'oliveraies, donnant à ce qu'on dit, la meilleure, et aussi la plus chère !, des huiles grecques. Paxos possède de petites plages de sable, des criques rocheuses aux eaux émeraude, et plus de 40 grottes. La plus belle, Ipapanti, se situe sur la côte nord.

Il y a 3 ports ; les bateaux de tourisme accostent à la capitale, Gajos, après un long et étroit passage entre deux îlots. Paxos manque de monuments, à la suite du séisme de 1953. Les objets restants sont exposés dans le petit musée de Gajos qui montre l'histoire de l'île et la reconstitution de l'intérieur d'une maison traditionnelle.

 

 

Les carafes de vin

Pas très loin du port se dresse la statue d'un marin, qui trouva la mort en combattant pour la libération de la Grèce de l'occupation turque, en lançant son navire chargé de dynamite sur un bateau ottoman.
 
 

 

TIRYNTHE

Ouvrage fortifié dont la construction commença au XXVIIIe s. av. JC, dont l’ampleur et la hauteur des murailles, constituées d’énormes blocs de pierre, donnait à penser aux Grecs de l’antiquité que sa construction avait été accomplie par les légendaires Cyclopes, et non par des êtres humains.

Il se trouve à 5 km au nord de Nauplie, au nord-est du Péloponnèse.

Le tunel d'une casemate

Les murs encore visibles datent du XIVe s. av. JC, à l’époque où fut bâtie la cité de Mycènes ; ils entouraient et protégeaient le palais du souverain.

Durant les siècles qui suivirent la citadelle fut agrandie, ainsi que le palais qui devint plus spacieux, enrichi d’un portique, décoré de plaques d’albâtre et de fresques murales, et pourvu d’une salle de bains. Les fortifications furent pourvues de casemates, prolongées dans la partie nord afin de fournir un abri aux habitants en cas d’attaque des ennemis. Les murs mesuraient plus de 9 m de haut (aujourd’hui 7 m), avec une largeur moyenne de 6 m ! Dans la partie où sont aménagées les casemates, elle atteint 17 m. Tirynthe a été totalement abandonnée au Ve s. av. JC. et vidée de ses habitants.

Des fouilles archéologiques, initiées en 1884 par le découvreur de Mycènes, le célèbre H. Schliemann, se prolongent jusqu’à aujourd’hui.         

Quelques kilomètres plus loin, on accède par une route bordée de plantations d’orangers à un site funéraire datant du néolithique.

Une discrète entrée en forme de trapèze, envahie par la végétation, donne accès à l’intérieur d’une pièce circulaire creusée dans la terre, dominée par une voûte faite de pierres ingénieusement disposées, où se trouvait la tombe d’un personnage important.

 

SKYROS

La plus australe et la plus grande île de l'archipel des Sporades dans la mer Egée. On y peut y accéder depuis Volos, mais la plus courte des liaisons part du port de Kymi, dans l'île d'Evia. La légende prétend que c'est de Skyros qu'embarqua Achille pour la guerre de Troie.

On débarque au port de Linaria. La capitale, qui porte le nom de l'île, occupe les pentes abruptes d'une montagne rocheuse située de l'autre côté. De loin, on est frappé par la vision d'une pyramide de maisons d'un blanc éclatant. Les ruelles, destinées initialement à la circulation des ânes, sont étroites et pentues.

Au-dessus de la ville se tient le « kastro », forteresse vénitienne depuis laquelle on contemple un beau panorama sur la terre et la mer.

Chaussures traditionnelles portées par les iliens.

L'île, rocheuse et montagneuse, ne possède pas beaucoup de routes asphaltées. Le plus haut sommet est Vouva (792 m). On trouve des plages de sable à Aherounas, Gialos, Megalos, Kalamitsa, et de galets à Atsitsa.

Des petites chapelles, souvent difficilement accessibles, contribuent au charme de Skyros ; qui a su conserver ses traditions : des magasins de la ville principale proposent des assiettes et des plats en céramique peinte, des objets travaillés dans le bois, surtout des meubles.

On pourra faire plus ample connaissance avec ce folklore en visitant le musée Faltaïts, ancienne demeure qui recèle des collections de précieux meubles sculptés, de costumes traditionnels, et un grand nombre de journaux, de magazines et d'imprimés d'autrefois. Il y a aussi un muséum archéologique.

 

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