LIEUX DECRITS

Grèce centrale :

Acheron
Amphipolis
Dimini
Dion
Dodone
Doliani
Elea
Edessa-Longos
Filippi
Gitana
Heraion de Petrachora
Kapseli
Kassope
Konitsa
Metsovo et lac Aoos
Nea Anchialos
Nekromanteion
Pella
Platée
Porto Germeno
Pydna
Sesklo
Stagira
Thermos
Thiva
Volos

Régions :

Pelion
Souli
Zagorohoria


Péloponnèse :

Aidonia
Didyma
Elonis
Feneos
Geraki

Isthme
Kilini
Koroni
Leonidio
Mani
Mantineia
Megalopolis
Messini
Methoni
Monemvasia
Nemea
Pylos
Sicyone
Sparte
Tegea
Tirynthe
Trizin
Vasses


Iles et îlots :

Elafonisos
Evia
Hydra
Ithaque
Kythira
Paxos
Poros
Salamine
Skyros

Spetses

 

 

LA GRECE INSOLITE

HELLAS

ΕΛΛΑΣ

La Grèce, destination fréquente pour de nombreux vacanciers, est connue pour ses sites antiques, son littoral pittoresque, et la tradition d’accueil (xenophilia) de ses habitants.
Connue ? Vraiment ?
Hormis Le Parthénon, Delphes, Corinthe, Epidaure, ce pays recèle des curiosités beaucoup moins célèbres, mais qui méritent le détour.

1 Mani, Isthme, Heraion de Petrachora, Stagira, Porto Germeno, Nekromanteion, Kapseli, Kassope, Elea, Doliani
2

Andros, Ithaque, Thermos, Didyma, Metsovo et lac Aoos, Edessa-Longos, Sicyone, Volos, Sesklo, Dimini, Nea Anchialos, Hydra, Spetses

3 Zagorohoria, Geraki, Filippi, Nemea, Dion, Pydna, Amphipolois, Leonidio, Monastère Elonis, Tegea
4 Evia(Eretria, Karistos,Vasiliki, Drakospitia), Pelion, Pella, Paxos, Tirynthe, Skyros
5 Messini, Acheron, Souli, Kythira, Salamine, Poros, Trizin, Gitana, Dodone
6 Elafonisos, Monemvasia, Pylos, Methoni, Koroni, Sparte, Vasses, Kilini-Chlemoutsi, Megalopolis, Mantineia, Thiva, Platée, Aidonia, Feneos

 

Dont certaines sont illustrées ici...  

 

MANI

Cette presqu’île située au sud-est du Péloponnèse, qui en est le « doigt central » dont l’extrémité méridionale est le point le plus au sud de l’Europe de l’est, offre un aspect très différent des autres régions de la Grèce.

C’est une région aride et sauvage, aux paysages rudes, où la pauvre végétation qui pousse sur les pentes rocheuses sur une terre trop peu fertile pour y pratiquer une culture abondante suffit à peine à nourrir les troupeaux de moutons et de chèvres. La région a toujours été peu peuplée, l’habitat étant dispersé dans des petits hameaux isolés, bâtis à flanc de montagne, et difficilement accessibles. Les familles et les clans s’affrontaient souvent, les razzias et la vendetta y étaient monnaie courante.

Ici les maisons ressemblent plutôt à des tours de châteaux médiévaux, pouvant atteindre 25 m. de hauteur, percés de petites fenêtres, construits en pierre grise locale, sur un plan carré. La construction de ces tours à la forme typique a commencé au XVe s. A une époque, la presqu’île en comptait plus de 800. Certaines furent abandonnées et tombèrent en ruines, du fait de l’émigration des habitants au-delà des mers, surtout en Amérique. D’autres ont été rénovées, et reconverties en hôtels, pensions, ou résidences d’été.

Les traditions sont respectées et perdurent encore de nos jours, bien qu’heureusement la vendetta soit tombée en désuétude.

Cependant les Maniens tiennent à leur passé, et les promoteurs s’efforcent de maintenir tant bien que mal l’architecture d’autrefois, en intégrant au style actuel de leurs constructions, plus larges, plus confortables, très souvent pourvues d’un jardin et d’une terrasse, celui des siècles passés.

Les normes antisismiques ont imposé l’utilisation du béton armé, qu’on recouvre de plaques de pierre afin d’imiter l’aspect des tours de l’ancien temps. Les éléments défensifs sont proprement décoratifs et souvent assez fantaisistes.

Partout dans le Magne (nom français du « Mani ») on trouve des églises moyenâgeuses et des chapelles byzantines. Beaucoup d’entre elles sont ornées de fresques anciennes. Celles qui ont été construites plus tard sont aussi marquées des spécificités de l’architecture locale.

Kotronas La région commence à l’est à Gythio ; de là part la route qui longe la côte orientale, passant par les villes de Skoutari, Koronas, situées dans des larges lagunes abritant des plages et des ports de pêche. On y voit déjà ces tours pittoresques qui émergent parmi les maisons modernes.

Plus loin au sud, la montagne devient plus pentue et inaccessible. La route monte, et traverse dans un paysage dénudé, les villages de Nimphi, Kokkala, Lagia, que dominent d’autres tours, en partie abandonnées. Elles offrent des points de vue uniques sur des petites criques rocheuses bercées d’une eau pure et transparente.En continuant vers la pointe méridionale de la péninsule, sur des pentes encore plus désertiques, la route mène au cap Tenaro, extrémité sud des Balkans.

Ensuite, la côte ouest, depuis Gerolimenas, abrite une plaine entre mer et montagne, qui a toujours été propice à l’occupation humaine. Les petits villages de Kita, Nomia, Gardenitsa, Erimos, Vamvaka, Dryalos, Harouda, outre les « maisons-tours », recèlent des nombreuses églises des XIe au XIVe s., la plupart construites en pierres de taille, avec des décorations de briques, abritant des fresques d’époque.

AREOPOLI

Antichambre et capitale du Mani, sur sa côte ouest, à 80 km de Kalamata et 30 km de Gythio. Elle a gardé l’ancien plan, et les vieilles maisons, de la ville fortifiée. Au centre de la cité se dresse l’église des taxiarques, du XVIIIe s., consacrée aux archanges Michel et Gabriel, construite de gros blocs de pierre, et flanquée d’un campanile. Elle possède des portails décorés de bas-reliefs, et une abside ornée de frises représentant les signes du zodiaque. La place entoure des ruelles bordées de bars, restaurants, et boutiques de souvenirs proposant des objets originaux.

On y trouve aussi deux chapelles du XVIIIe s. recelant des fresques d’époque.

GROTTES DE VLYHADA DYROS

Considérées comme un des plus beaux sites souterrains de la Grèce, situées à 10 km au sud d’Areopoli, dans la baie de Dyros aux eaux bleues, elles s’étendent sur 14 km. La visite s’effectue en barque, puis à pied, par des sentiers à travers des couloirs étroits, en franchissant parfois des passages au plafond très bas. Les murs de la grotte sont presque entièrement recouverts de concrétions de formes diverses ; draperies, stalactites, stalagmites, colonnes, dont certains sont illuminés. À l’intérieur, la température est à peu près constante, 15 degrés. Après une heure de visite, on débouche au niveau de la mer, près d’une plage de galets.

GEROLIMENAS

Village pourvu d’un petit port, au sud de la péninsule, dans une baie étroite s’insinuant profondément dans la terre, dominée au nord par une haute muraille rocheuse. À travers les eaux transparentes, aux reflets vert-émeraude, on peut apercevoir les rochers qui tapissent le fond de la mer. Et se baigner sur la petite plage couverte de galets. Le village conserve des maisons de style régional, certaines abandonnées, et d’autres reconverties en habitations et en pensions pour touristes. Il y a aussi des hôtels, des bars, des tavernes, où l’on sert des plats de poissons et de la cuisine locale. Un réseau de sentiers balisés permet aux randonneurs de faire des excursions à pied sur la côte vallonnée parmi les maisons-tours.

VATHI

Visible de loin, sur la colline rocheuse, dominant la côte inhospitalière, se dresse Vathi, hérissé de tours menaçantes, véritable relique d’une époque révolue. Le village est presque désert et tombe en ruines ; seules quelques maisons sont encore habitées. Ici, le temps s’est arrêté depuis des siècles. Le modernisme n’est pas parvenu jusque-là. Aucune infrastructure touristique, pas de bar ni de taverne. Pourtant, c’est là que vous ressentirez avec le plus d’intensité l’histoire et l’esprit du Mani.

PORTO KAGIO

Près de la pointe sud du Mani, à l’endroit où la péninsule se resserre. Petite baie pittoresque et paisible, perdue entre les montagnes, qui abrite un petit port de pêche, quelques maisons, deux tavernes qui disposent parfois leurs chaises et tables dans l’eau, quand le nombre de clients ne s’accorde pas à l’étroitesse de la plage. Le fond sableux de la plage en pente douce incite les baigneurs à en quitter les bords semés de galets pour rejoindre les eaux pures et transparentes de la baie.      

CAP TENARO (METAPAN)

Ce cap est la pointe extrême au sud du Péloponnèse. Selon la mythologie grecque, c’est à cet endroit que se situait une caverne qui menait aux Enfers, où le demi-dieu Héraklès enleva le chien tricéphale Cerbère, qui en gardait l’entrée.

C’est aussi près de ce lieu qu’on trouve le point le plus profond de la mer Méditerranée (4850 m.). Sur un monticule demeurent les ruines d’un ancien temple dédié à Poséidon où officiait jadis une Pythie locale. L’édifice fut ensuite converti en chapelle chrétienne, dont subsiste aujourd’hui un petit autel à vocation bien plus œcuménique. Tous les « pèlerins » peuvent y laisser des offrandes, et inscrire sur un livre d’or leurs impressions et récits de voyage. Au XVIIe s. le cap et ses lagunes constituèrent un abri confortable pour les pirates. Il en reste un petit port abritant quelques barques de pêcheurs, une plage de galets, et plus haut une accueillante « taverna ».
 

DRYALOS

Petit village à flanc de montagne où l’on peut voir, sur une petite place, deux petites églises accolées l’une à l’autre en angle droit, semblant enracinées dans la terre. À proximité se dresse une autre église, plus récente et plus grande. Sur les hauteurs, on peut contempler un magnifique panorama sur la vallée hérissée de maisons-tours, et sur la massive péninsule de Tigani.

GARDENITSA

Village étendu, parcouru de ruelles sinueuses qui serpentent entre de vieilles maisons, certaines abandonnées, et d’autres reconverties en résidences d’été ; et la petite église Agios Sotir, du XIIe s., pourvue d’une abside et d’un narthex que supportent de fines colonnes en marbre. L’abside est décorée d’étranges fresques de briques aux motifs rappelant l’écriture coufique. Et l’intérieur abrite des fresques du XIVe. s.

HAROUDA HAROUDA
KITTA ERIMOS
NOMIA
penisule TIGANI SPIRE

MANI de MESSINE

Entre Aeropoli et Kalamata s’étend, depuis la côte tranquille jusqu’au massif montagneux du Taygète, culminant au-delà de 2000 m, la région du Mani messinien. Les pentes abruptes et rocheuses, difficilement accessibles par des routes étroites, sont le refuge de petits villages qui recèlent presque tous des bâtiments historiques. La route principale, qui passe à proximité de la côte, traverse plusieurs agglomérations intéressantes.

LANGADA

PLATSA

Ce village est renommé pour les nombreuses églises byzantines de ses environs ; des XIIIe - XVe s. Certaines sont petites à nef unique, d’autres plus grandes, à trois nefs, avec des absides et des coupoles. Elles sont construites en pierres du pays, couvertes de tuiles rouges, toujours décorées de frises en briques, et le plus souvent ont conservé des fresques.

KARDAMYLI

Très vieux village, déjà mentionné par Homère dans l’Iliade. La vieille ville est située sur une éminence, à 1 km de la mer. Elle contient des maisons fortifiées, en partie ruinées, en partie rénovées, dont l’une abrite un restaurant de style. Parmi elles, sur une place, subsistent un château moyenâgeux et l’église St Spiridon, du XVIIIe s. flanquée d’une tour campanile, aux décorations de marbre sur le portail et les fenêtres.

STOUPA

Aux environs de Kardamyli, la baie de Stoupa, pourvue d’une plage de sable entourée de rochers pittoresques.   

AUTRES LIEUX

 

ISTHME

Le canal de Corinthe relie la mer Égée à la mer Ionienne à travers la baie de Corinthe, séparant le Péloponnèse du continent. L'idée de sa conception fut décidée dans l'Antiquité par Néron, qui inaugura sa construction, par le travail forcé de 6000 esclaves, avec une pelle dorée. L'empereur mourut un an plus tard et le travail a été interrompu. Les travaux ne reprirent qu’en 1882, mais furent bientôt stoppés. Le canal  n’a été achevé qu’en 1894.

Deux ponts ferroviaires, un pont routier (double) et un pont d’autoroute (double), et un étroit pont piétonnier (fermé aux véhicules) franchissent le canal.

De ce dernier, on peut regarder vers le bas et observer le passage des navires sur l'eau bleue au long des parois rocheuses.

Les deux ponts routiers, aux extrémités du chenal, peuvent être submergés pour permettre la navigation des bateaux. Le long des deux côtés du chenal sont visibles les chemins de halage creusés dans la roche pour faire tirer par des cordes les bateaux sans moteur.


Le canal a une longueur de 6.343 km, une largeur de 24,6 m ; profondeur de l'eau: 8 m, hauteur des parois: 52 m.

vue vers le Golf de Corinthe

vue vers la mer Égée

   

CAP IREO de PETRACHORA

Le cap Heraion est situé à 20 km au nord de Corinthe. Sa haute côte rocheuse est entourée par les eaux bleues de la baie.

Pendant des siècles un phare servait à l'orientation des marins. De là on peut voir : au nord - les rives sud de la Grèce centrale, au sud – la côte nord du Péloponnèse.

L'actuel phare a été construit en 1897, la source d'énergie utilisée pour la lampe était l'huile. Il a survécu à la Seconde Guerre mondiale et ce n'est qu'en 1982 que l'énergie électrique a été installée.

Le sanctuaire de la déesse Héra a été fondé au 9ème s. av. JC. sur la rive d'une charmante petite baie encadrée par une pente rocheuse, face à Corinthe. Il a été détruit par les légions romaines en 146 av.

Il y avait plusieurs bâtiments dont il ne reste que des ruines : un portique (stoa) en forme de L, à deux niveaux, d’une construction atypique - les colonnes au rez-de-chaussée étaient doriques, et à l'étage supérieur ioniques, des fragments de ceux-ci sont conservés, l’autel sacrificiel de 2,5 x 4 m en blocs de pierre couvert par le toit soutenu par 4 petites colonnes cannelées de style ionique, les ruines derrière lui viennent du temple primitif d'Héra, le nouveau grand temple de la déesse Héra Akrai était rectangulaire (30 m x 10 m), avait un toit en marbre et trois bas-côtés, ce qui à cette époque était exceptionnel. Une place entourée d’une colonnade, accolée à la roche, servait probablement d’agora.

Les autres bâtiments se trouvaient sur un niveau plus élevé que le sanctuaire ; le plus intéressant est une citerne d'eau souterraine longue de plus de 20 mètres ; son toit était supporté par 11 portées, dont 7 sont partiellement préservées. Elle pouvait contenir 300 m3 d'eau.

A côté se trouvait une salle à manger de 2 pièces avec une terrasse et, un peu plus loin, une piscine, probablement destinée aux ablutions rituelles.

Le mur ancien, partiellement désordonné, sépare le reste de la zone, pas encore examiné archéologiquement.

 

STAGIRA

C’est le lieu de naissance d'Aristote, le célèbre philosophe, professeur d'Alexandre le Grand.

les ruines de cette ville ancienne sont situées sur la péninsule de Chalcidique, à 20 km au sud d’Asprovalta, à proximité du village balnéaire d’Olimpiada. Stagira a été fondée en 656 av. JC par des Grecs venant de l'île d'Andros.

Au Ve s. av. JC elle a été conquise par le roi perse Xerxès. Plus tard Stagira a pris part dans la guerre entre les cités grecques Athènes et Sparte. Au milieu du IVe s. av. JC, Philippe de Macédoine la détruisit, mais après quelques années, reconstruite et agrandie en l’honneur du précepteur de son fils.

Stagira occupait un haut promontoire rocheux s’avançant dans la mer. Des épais murs renforcés par des tours encerclaient la ville, descendant jusqu’au niveau de l'eau. Le centre de la vie publique était l'agora, il en est resté le long portique avec les bases des colonnes. A proximité, les travaux archéologiques ont permis de découvrir les fondations des résidences au long de la rue qui descend sur la pente.

En 2016, on y a découvert la tombe d'Aristote, dans un bâtiment qui ressemble à une chapelle. Dans la partie la plus avancée du promontoire dans la mer, il y avait un temple de la déesse Déméter.

En marchant autour de la colline, on peut trouver de nombreux vestiges de bâtiments anciens et profiter des vues pittoresques sur les rives rocheuses agressées par les eaux vert émeraude et des plages de sable cachés.

L'entrée des ruines, gratuite, est situé sur le bord d’Olimpiada, mais la porte principale avec le kiosque d'information est plus au sud.

   

PORTO GERMENO

Porto Germeno se trouve sur la rive sablonneuse, à l'est du golfe de Corinthe. Aujourd'hui, c‘est une petite ville. Dans l’antiquité elle a été appelé Aigostena. Au IVe s. av. JC c’était une ville portuaire fortifiée de la Grèce.

Elle était entourée par des murs massifs renforcés par des tours faites de gros blocs de pierre. Ils descendaient jusqu’à la mer. La citadelle, bâtie sur la colline haute de 400 m, possedait de nombreuses tours élevées de plusieurs dizaines de mètres. Elles permettaient l'observation du mouvement des navires en mer et la surveillance de la route vers Athènes. Jusqu’à notre époque ont survécu 16 de ces tours ; dont 8 sur la citadelle. Ce sont les plus hautes tours de la Grèce antique qui ont traversé les siècles en position verticale.
A l'époque byzantine dans les murs de la citadelle a été construite une église et un petit monastère.
Sur la plage est visible un fragment de la construction défensive de du port ; sous la force des vagues marines il tombe lentement en ruine.

Remarque pratique : les rues sont à sens unique, ce qui nécessite souvent un grand détour en voiture en suivant le panneau "Athènes" pour se déplacer de la plage au cœur de la ville.

 

NEKROMANTEION

Selon la mythologie grecque, c'est l'endroit où les vivants étaint censés rencontrer les âmes des morts qui habitaient le sous-sol du dieu des enfers, Hadès. On pouvait les consulter, leur poser des questions, écouter les conseils de l'oracle pour l'avenir.

Ce Nekromanteion, datant de 2000 ans avant JC, est situé à seulement 5 km de la Mer Ionienne, magnifiquement situé sur une colline dominant un vaste panorama, dans le village de Mezopotamos, entre Parga et Preveza.

Sont conservés les murs cyclopéens, la porte, les anciens logements de service, une cour, une série de pièces où les pèlerins se préparaient mentalement, suivant le jeûne, propice à la descente aux enfers. Un long couloir mène à un labyrinthe étroit qui donne accès à la crypte. La chambre souterraine, construite sur la roche brute, au plafond voûté  soutenu par 15 arches de pierre, produit une saisissante impression, de se trouver à l’entrée du royaume des morts. Les murs de la crypte sont épais de 3,30 m, assez pour contenir le couloir où les prêtres agissaient en cachette pour manipuler les visiteurs. Selon la mythologie grecque, Orphée est descendu aux enfers pour en ramener Eurydice, ainsi qu’Hercule pour y capturer Cerbère...

Le Nekromanteion a été brûlé par les Romains au moment de l’annexion de la Grèce en 167 av JC. Au-dessus de l'enfer oublié a été construite au XVIIIe s. l'église et le monastère de Saint-Jean-Baptiste, et seulement alors on découvrit une chambre souterraine.

   

KAPSELI

Le monastère de St. Dimitri est situé au bord de la rivière, derrière le village de Kapseli, près de la source de l’Achéron. Il a été fondé en 1242 par Michail II Dukas, le souverain de la région. L'église possède un plan cruciforme avec des absides, les chapelles latérales ont été ajoutées un peu plus tard. Le bâtiment est fait de blocs de calcaire clair alternés avec des briques rouges. Les murs extérieurs ont une décoration riche et sophistiquée faite de tuiles de brique, particulièrement dans les arcades de toutes les ouvertures, sur les absides et le tambour de dôme. L'intérieur est couvert de fresques des 17ème et 18ème s.
À côté, se trouvent une église plus modeste, St. Georgios et les ruines du bâtiment du monastère.

   

KASSOPE

Les vestiges de cette ville antique des IV - II s. av JC sont situés dans la partie nord-ouest de la Grèce, et accessibles à partir de la route menant de la côte à Arta.


Kassope a été construite sur un terrain plat, aux pentes de la montagne, bénéficiant d’une vue imprenable sur la mer Ionienne. Elle a conservé son plan antique et ses murs d'enceinte avec deux portes. Seulement une partie, à l'ouest est tombée dans l'abîme. L’emplacement de l’agora et des bâtiments des autorités de la ville peut être bien deviné grâce aux vestiges au long des larges rues (6 m et 4,50 m) se croisant à angle droit. Seul le quartier en forme d’échiquier, avec de petites maisons le long des rues étroites est conservé ; on en devine le tracé primitif parmi les gravats.

plan de ville

Les plus intéressants sont les vestiges, en grande partie préservés, d’un hôtel de ville nommé Katagogion. Il était construit sur un plan carré, sur deux étages, possédait 17 chambres autour d'une cour entourée de portiques soutenus par des colonnes à 8 côtés. Derrière l'hôtel, une grande rue pavée mène à la partie supérieure de la ville.

Il y avait aussi un théâtre, au-dessus de la ville, avec vue sur la mer, et un temple dédié à Aphrodite en dehors des murs - mal conservés aujourd'hui.

En arrivant du sud, on peut voir de loin un monument de marbre blanc qui représente un groupe de femmes dans de longues robes se tenant la main.

Il commémore un événement tragique de l'époque de la domination turque ; 60 femmes et enfants, fuyant la cruauté des envahisseurs, ont « choisi la liberté » et se sont jetés dans l'abîme pour éviter l'esclavage et l'humiliation. Au pied de la montagne se trouve un petit monastère, duquel un chemin escarpé permet de grimper jusqu'à la statue.

 

ELEA

Les ruines de l'ancienne polis sont situées au nord-ouest du pays près de la ville de Paramithia (accès par Karioti) sur la pente abrupte d’une chaîne de montagnes.
Elles sont entourées d'impressionnants, hauts murs cyclopéens, parfaitement conservés d’une longueur de plus de 1,5 km avec deux portes.
Eléa a été fondée en 350 ans av. JC. dans un endroit bien choisi pour ses qualités défensives naturelles, à 500 m d'altitude. Après une période de prospérité qui dura près de 200 ans, elle fut ruinée par les légions romaines qui dominèrent la Grèce après la bataille de 167 av. JC.

Le plan géométrique de la ville est bien visible, la rue principale mène de la porte supérieure vers le bas. A ses côtés, les bâtiments les plus importants ont été localisés : une fontaine urbaine fournissant de l'eau aux habitants, des temples, des bâtiments publics, une agora. Autour, il y avait des résidences privées, des entrepôts, des magasins et des ateliers. Les restes de leurs murs sont clairement visibles. La mieux conservée est la colonnade de l’agora, longue de 40 m, soutenue par 11 colonnes.

   

DOLIANI

Les vestiges de la ville fortifiée de Doliani sont situés dans le nord de la Grèce, à 20 km à l'est d'Igoumenitsa, dans une région connue depuis l'Antiquité sous le nom de Thesprotia. C'était une colonie fortifiée de la tribu Fanoti, fondée dans la seconde moitié du IVe siècle av. J.C., à la même période que Gitana et Elea, autres sites de cette région.

Doliani, autrefois appelé Fanoti, se distingue par des traces d'activité ininterrompue sur une longue période, de l'Antiquité à l'époque moderne (jusqu'au XVIIe siècle).
Construit au sommet d'une colline s'élevant à pic, dans un coude de la rivière Kalamos, bien caché dans le terrain, il est accessible par la route depuis Parapotamos. Les bâtiments les plus anciens, datant du IIe siècle av. J.C., lorsque les Romains s'emparèrent de la ville, sont : la porte d'entrée principale entre deux massives tours carrées et une autre tour, plus haute, également carrée. Les vestiges de l'église et de vastes murs de la ville datent de la période byzantine, ainsi que la plus haute tour de plan carré, avec une entrée à la hauteur du deuxième étage pour renforcer ses défenses.
Les ruines pittoresques d'une mosquée avec le contour du bâtiment et les arcades proviennent de la période de l'occupation turque au XVe siècle. La mosaïque de nombreux fragments des murs de plusieurs bâtiments, visibles sur la colline, témoigne de la population séculaire et des nombreuses reconstitutions de la ville.

Après la grande "ouverture" du monument au public, il a été un peu oublié, et maintenant la végétation prend possession des murs anciens. Les objets, les pièces de monnaie et pots en argile trouvés à Doliani sont exposés au musée archéologique d'Igoumenitsa.

 

LE PREMIER « GUIDE DE TOURISME » de Grèce

Le Grec Pausanias (Παυσανίας) vivait au deuxième siècle de notre ère. Il a beaucoup voyagé dans son pays natal, et a décrit tout ce qu'il a vu en 10 épais volumes. A cette période, une grande partie des bâtiments grecs antiques n'avaient pas encore été détruits par les barbares ou les tremblements de terre, et les anciens dieux occupaient une place importante dans le panthéon grec.

Pausanias a décrit les sites visités avec une précision mathématique. Il a présenté les coutumes locales, les légendes, les cultes pratiqués, les jeux olympiques, en les décrivant dans un style journalistique avec l'ajout de sa propre expérience et de son jugement. On s’étonne de la forme, très "moderne" de ses relations.

Ces descriptions détaillées des objets que Pausanias a vus de ses propres yeux, des célébrations auxquelles il a pris part, nous sont aujourd'hui très précieux. Ces récits et descriptions ont aidé les archéologues et les historiens à comprendre les plans architecturaux de maintes structures anciennes et ont permis en partie de les reconstruire et de nous rendre vivante l'histoire de la Grèce antique.


 

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