LA GRECE INSOLITE

HELLAS

ΕΛΛΑΣ

(suite)


Hormis Le Parthénon, Delphes, Corinthe, Epidaure, ce pays recèle des curiosités beaucoup moins célèbres, mais qui méritent le détour.

Dont certaines sont illustrées ici..

1 Mani, Isthme, Heraion de Petrachora, Stagira, Porto Germeno, Nekromanteion, Kapseli, Kassope, Elea, Doliani
2

Ithaque, Thermos, Didyma, Metsovo et lac Aoos, Edessa-Longos, Sicyone, Volos, Sesklo, Dimini, Nea Anchialos, Hydra, Spetses

3

Zagorohoria, Geraki, Filippi, Nemea, Dion, Pydna, Amphipolis, Leonidio, Monastère Elonis, Tegea

4 Evia (Eretria, Karistos, Vasiliki, Drakospitia), Pelion, Pella, Paxos, Tirynthe, Skyros
5 Messini, Acheron, Souli, Kythira, Salamine, Poros, Trizin, Gitani, Dodone
      6 Elafonisos, Monemvasia, Pylos, Methoni, Koroni, Sparte, Vasses, Kilini-Chlemoutsi, Megalopolis, Mantineia, Thiva, Platée, Aidonia, Feneos

 

ITAKA

Une île de l'archipel ionien, rendue célèbre par les récits d'Homère y situant la demeure du roi Ulysse qui y revint après la guerre de Troie après 20 ans de navigation pleine de péripéties (l'Odyssée). On peut se rendre à Ithaque en bateau depuis l'île voisine de Kephalonia (Céphalonie) ou du port d'Astakos sur la côte du Péloponnèse.

Cette île rocheuse de forme allongée, comportant maintes plages et criques sauvages, se compose de deux parties, jointes par une bande de terre d'une largeur de 700 m. Dans la partie nord, près du village Exogi, des archéologues ont entrepris des fouilles sur un site prétendu être le lieu de résidence du héros mythique.

Malgré les tremblements de terre et les invasions étrangères subsistent sur les pentes de la montagne des fragments de murs d'un « palais » où conduisent des escaliers à nombreux niveaux creusés dans la roche. Il possédait une citerne dont le canal d'évacuation des eaux usées est encore très visible.

Monument d'Homère sur un square à Stavros

En contrebas, on peut voir des fragments de mosaïques, de peintures murales, et un puits.

Dans une grotte située dans la baie voisine de Polis, on a découvert des trépieds de bronze cultuels.

A Stavros, un petit musée présente dans ses vitrines différents objets, dont certains vieux de plus de 3000 ans ; tessons de mosaïques, trépieds provenant d'un sanctuaire, et divers objets usuels.

La capitale de l'île est Vathy, abritée dans la large baie de Molo. Sur le front de mer se tiennent de nombreux bars et tavernes, ainsi que des boutiques qui proposent aux touristes des souvenirs très souvent en rapport avec Ulysse et l'Odyssée. A proximité de Vathy, la grotte des Nymphes correspond à la description dans l'œuvre homérique du lieu où le roi d'Ithaque cacha le cadeau des Phéaques, juste avant de regagner sa demeure.
Des édifices byzantins demeurent surtout des églises désaffectées et en partie ruinées autour de l'ancienne capitale Perachori ; certaines présentent de belles fresques.
Sur les pentes du mont Aetos, au bord de la route menant au port, subsistent les ruines de l'antique Alalkomenes (VIIe s. av JC.), des éléments de construction s'emboîtant parfaitement, et les murs d'enceinte.

Etrange "pyramide " bâtie sur une hauteur près d'Exogi. Visible depuis la terre et la mer environnantes.

Le petit port de Frikes, près de Stavros.

Ithaque recèle moult sentiers balisés pour les randonnées pédestres parmi les édifices antiques ou byzantins qui offrent de beaux panoramas sur l'île, la mer, et les îles environnantes.

AUTRES LIEUX

 

THERMOS

Petite ville à 45 km au nord de Naupacte, perdue dans les montagnes à l'écart des circuits touristiques.

Au VIe s. av JC n'y existait qu'un sanctuaire, qui deux siècles plus tard devint le centre religieux et politique de l'Etolie. Il occupait un grand terrain rectangulaire entouré de murs percés de deux larges portes et surmontés de nombreuses tours. A l'intérieur ne se trouvait aucune maison d'habitation ; seulement le temple d'Apollon, plusieurs fois remanié, des édifices destinés à accueillir l'assemblée (termika) qui élisait le conseil trois portiques, une source sacrée qui jaillissait dans un bassin décoré, et des emplacement pour un marché au bétail et des boutiques proposant des vivres et des armes. ,

Sur ce site se tenaient aussi des événements sportifs annuels.

Le sanctuaire recelait plus de 2000 statues et sculptures en pierre ou en bronze, et de nombreuses stèles. De nos jours il en reste que des piédestals, des plates-formes semi-circulaires pour statues, des soubassements décoratifs.

Le siège de la Ligue Etolienne a été détruit au IVe s. av.JC. par Philippe II de Macédoine, après avoir subi l’invasion des Perses, et a été définitivement ruiné par les Romains au IIe s. av JC.

Les murs d'enceinte sont encore en bon état ; quant aux temples, fontaines, portiques et bâtiments administratifs, il n'en subsiste que des ruines.

Le musée moderne expose de nombreux objets provenant des fouilles et de précieux et uniques fragments en céramique avec des décorations peintes, très colorées, provenant du temple d'Apollon.

Au sud du site, des archéologues ont dégagé les restes d’habitations très anciennes, lesquelles n’ont pas encore été complètement identifié.

   

DIDYMA

Petite ville située dans la péninsule de l'Argolide, à une quarantaine de km d'Epidaure en direction de Kranidi et Porto Héli. Depuis la grande route on peut distinguer, en regardant vers l'ouest, un énorme cratère rond sur la pente de la montagne. Plus près se trouve un autre cratère plus petit, qu'on ne remarque pas car il est creusé dans un terrain plat, et qui est le plus intéressant : son diamètre est de 80 m et sa profondeur de 30.

L'entrée se cache dans un bosquet de pins ; c'est un trou à peine visible qui mène, à travers un tunnel creusé dans la roche puis des escaliers, à la route qui fait le tour de l'intérieur du cratère. On y longe la paroi rocheuse et verticale et on peut descendre au fond qu'occupe une végétation luxuriante. Sur le parcours on visitera deux chapelles : la plus grande, Agios Georgios, est décorée de fresques du XVe s., la petite, Metamorphosis, située de l'autre côté du cratère, consiste en une grotte simplement fermée par un petit mur.

Ces deux curiosités géologiques sont peut-être l'effet de l'érosion des roches calcaires qui aurait provoqué l'affaissement du terrain ; mais certains pensent qu'elles résultent de la chute de météorites.

 

LE PETIT TRAIN

Diakofto - Kalavrita

Entre Corinthe et Patras, sur la rive du golfe de Corinthe se trouve la petite ville de Diakofto.

Son attrait principal est le chemin ferroviaire à voie étroite qui passe par la gorge de la rivière Vouraikos allant jusqu’à ville de Kalavrita, perchée dans la montagne.

Autrefois les wagons étaient tirés par une locomotive à vapeur ; aujourd’hui il n'y a que deux wagons motorisés pour 136 passagers ; la jauge, écartement des rails, est de 75 cm. Le petit train parcourt une distance de 22 km, avec une élévation verticale de 750 m. Le temps de trajet est d'environ une heure.

Au départ, la piste monte doucement au long de la rivière au milieu des épais platanes. Puis s’imposent au passager de nombreuses visions pittoresques : des tunnels, des ponts, des ravins vertigineux. Le petit train voltige entre les rochers verticaux révélant des paysages magnifiques ; chutes d'eau dévalant des hauts pics rocheux s’abattant sur la rivière, forêts accrochées comme par miracle sur les pentes escarpées, de temps en temps, à la faveur d’une ouverture entre les arbres, un grandiose panorama sur la plaine. Sur les sections les plus abruptes, une crémaillère, installée entre les rails, permet au train de gravir la pente rude.

Au milieu du trajet, au seul endroit où les deux trains, montant et descendant, se croisent, la voie unique devient double sur quelques mètres. C’est à la gare intermédiaire de Zachlorou, d’où on peut monter jusqu’au monastère de Mega Spileo (grande grotte.)

Le petit train été construit au XIXe s, pour acheminer jusqu’en bas les minéraux extraits de la montagne. Maintenant il transporte surtout des touristes. Il effectue 3 passages tous les jours, et 2 supplémentaires le samedi et le dimanche.

Les anciens wagons motorisés sur une voie latérale à Diakofto.

 

METSOVO ET LE LAC AOOS

Au nord de la Grèce, entre les Météores et Ioannina, au cœur du massif Pindos, à une altitude de 1160 m se dresse la petite ville de Metsovo. Autrefois seule une route tortueuse y conduisait entre les deux mers Egée et ionienne, qui est doublée depuis quelques années par l'autoroute.

L'architecture y est typique de l'habitat rural de la montagne : de solides maisons de bois bâties sur des soubassements de pierres avec des étages en surplomb et des toits en pente.

La ville est marquée d'une forte tradition artisanale, de nombreux ateliers y sont actifs. Il n'est pas rare d'y croiser des vieilles dames vêtues de costumes folkloriques.

Aux abords de la place centrale des boutiques proposent toutes sortes d'objet en bois, en tissu de laine, ou des outils traditionnels ; ainsi que des produits régionaux (fromage, miel, confitures, et un grand choix de gâteaux, de loukoums et de friandises).

 

La maison monumentale de la famille Tossizza-Averoff, aujourd’hui convertie en musée, renferme le mobilier traditionnel d’une riche maison du XIXe s. Avec une riche collection de meubles, de textiles, et d’ustensiles d’époque.

Chaque 26 août, le jour de la sainte Paraskevi, tous les habitants des deux sexes se vêtent de costumes traditionnels, et se rendent en procession, conduits par le pope, au parvis de l’église, où paradent des cavaliers. S’ensuit une ronde au son d’instruments folkloriques à l’ombre des platanes centenaires.

L'hiver l'endroit se couvre d'une couche de neige qui peut atteindre 2 m d'épaisseur et devient une station hivernale assez renommée.

Elle comprend deux remontées mécaniques, quelques kiosques qui proposent la location de matériel de ski

 

LAC AOOS

Quelques kilomètres au nord-est de Metsovo s'étend le lac artificiel Aoos, aux bords irréguliers, entourant une longue presqu'île.

On peut en faire le tour en voiture ; la berge nord est couverte d'une forêt de pins et de hêtres, l'australe d'une prairie herbeuse.

La région jouit d'un climat agréable et de magnifiques paysages de montagne.

 

HYDRA

Cette petite île allongée au bord de la péninsule argolitaine (Péloponnèse) ne mesure que 20 km de long et 3,5 de large. Très montagneuse et rocheuse, ses pentes descendent abruptement dans la mer. Le point culminant est la montagne Eros - 593 m, appelée aussi Vigla.
On peut se rendre à l'île en hydroptère depuis le port d'Ermioni en 20 minutes, ou depuis Athènes en 1h30, ou encore en ferry en 3h30.

Hydra possède plusieurs plages dans des baies pittoresques. L’eau y est très claire, mais fraîche. Sur les rives pierreuses, des ponts en béton remplacent les plages. Hydra souffre d'un manque chronique d'eau ; les sources sont rares et pour répondre aux besoins des habitants, elle doit être acheminée par des navires, citernes flottantes.
Hydra est une île sans voitures. Mules, ânes et bicyclettes attendent les touristes au port.
Hydra était autrefois le siège des pirates, maintenant elle est détenue par des chats. Ils occupent les rues, les bars, s'allongent sur les murs et demandent des caresses.

Dans la capitale, du même nom, on trouve de nombreuses boutiques de souvenirs, de bars et de restaurants au long des ruelles étroites. Certains installent leurs tables directement sur la rive rocheuse, en utilisant les murs des anciennes fortifications.

Du XVIIIe au XIXe s. l'île était un siège d’armateurs, un lieu de construction de navires et un port de commerce important.

L’église néo-byzantine été construite au XVIIe s. Le couvent autour d'une vaste cour date du XVIIIe s. Ses deux tours de marbre sont plus tardives, l’horloge date de 1874.

La colline au-dessus du port est découpée par des murs massifs entourant les anciennes résidences, ils servaient de défense contre les pirates.

Au sommet de la colline Vigla, au-dessus de la cité, se dresse le monastère du prophète Élie, du XVe s. Il est accessible à partir de la ville à travers les rues sinueuses menant au chemin étroit, pavé de pierres, qui monte en lacets jusqu’au sommet. La vaste cour vide est si grande que l'église qu’on y trouve semble être une chapelle miniature. D'en haut il y a une large vue sur la ville, la mer, le Péloponnèse.

   

SPETSES

Petite île près de l'extrémité sud de la péninsule d’Argolide (Péloponnèse).
On peut y arriver du port de Kosta, situé à quelques kilomètres de Portocheli, par des petits navires rapides : taxis, ou plus grands, autobus ; la traversée dure 15 minutes, ou plus de temps par le ferry d'Athènes.

Spetses ne tolère pas la circulation automobile, à l'exception de quelques véhicules locaux nécessaires. Dans la capitale de l'île, qui porte le même nom, au port, sur la grande place, de nombreuses calèches, locations de vélos et scooters attendent les touristes.

Les arrivants sont accueillis par le monument de la Bouboulina, juché sur un haut piédestal. Héroïne locale de la lutte pour l'indépendance contre les Turcs au XIXe s., Lascarina Bubulis, épousa successivement deux capitaines, et devint à son tour capitaine de navire.

Elle réunit une flotte considérable qui prit une part active dans les sièges de Nauplie et de Monevmasia.
Elle est morte abattue sur le balcon de sa propre maison dans un règlement de comptes de la "vendetta" locale. Un petit musée a été aménagé dans sa maison.

Le quartier du Vieux Port invite à se promener dans les pittoresques rues pavées de galets de mer, entre les riches demeures des capitaines du XVIII - XIXe s.; on y trouve nombreux bars et restaurants dans le style de la mode "athénienne", et il n'y manque pas de magasins de souvenirs variés.

Un peu plus loin, sur la baie, dans la partie ancienne typiquement grecque de la ville, les tavernes conservent leurs chaises traditionnelles, en bois, tissées de cordes, et les tables aux pieds de métal, tous peints en bleu.

 

Construite plus haut, l'église Agios Nicolaos, du XVIIe s. et sa tour renaissance sont visibles de loin.

En 1821, le premier drapeau de la Grèce libérée du règne turc y a été hissé, et le monument dans la cour rappelle la devise grecque : « la liberté ou la mort ».

Au 18ème s. Spetses est devenu célèbre en tant que centre de construction navale pour la flotte marchande. La tradition a survécu et le petit chantier actuel a encore beaucoup de travail à faire. À l'est de la ville, au-dessus du port de pêche, se dresse, sur une colline de pinède, un phare, depuis lequel on peut observer la mer et les rives du Péloponnèse.

 

Dans la baie de la ville, au-dessous de la rue côtière, se trouve une petite plage rocheuse. Les plages de sable sont situées de l'autre côté de l'île ; pour y accéder il faut utiliser des petits bateaux, ou louer l'un des moyens de transport disponibles sur l'île.
Spetses est une île sans eau. Pour "l'arroser" des navires-citernes acheminent l'eau qui sourd des profondeurs pierreuses de la plage de Krio Nero, située dans le continent, dans le Péloponnèse voisin.

 

EDESSA – LONGOS

Edessa se situe à environ 100 km à l'ouest de Thessalonique. Les restes de l'antique acropole sont enfouis sous les bâtiments de la ville moderne, au sommet d'une falaise rocheuse.

70 m en contrebas, dans la vallée de la rivière Longos, se trouvait une cité fortifiée dont témoigne la présence de murs du 4 e s. av JC longs de 1200 m et hauts de 5 m. Depuis la porte sud, une large rue pavée traverse la ville, bordée de résidences, de commerces et d’ateliers. De leurs portiques ombragés subsistent des fragments de colonnades. Sur l'une des colonnes est gravée inscription en grec mentionnant la libération de 17 esclaves à l'occasion de la fête de la déesse locale. A côté des murailles sont visibles les vestiges des murs de casernes, des ateliers de potiers et une taverne.
Les fouilles ont mis à jour une petite partie de la ville.

A l'époque byzantine on y construisit deux basiliques, l'une à l'intérieur et l'autre à l'extérieur du mur d'enceinte. À droite de l'avenue principale, on peut voir les ruines d’une église de l'époque bizantine, une abside et des fragments de colonne ornés d'une croix.

La rivière qui arrose Edessa se jette de la falaise par des cascades spectaculaires. Autrefois, de nombreux moulins à eaux étaient placés en ce lieu. A présent ils agrémentent des parcs publics parmi les terrasses, les petits ponts, les jardins floraux, et les cafés abrités à l'ombre d'arbres centenaires.

Stèle tombale pour... un cochon, érigée par une famille qui voyageait avec tous ses biens et animaux domestiques sur la Via Egnatia pour se rendre à la cérémonie en l'honneur de Dionysos. Le cochon est mort tragiquement sous les roues d’un char à chevaux.
   

SYKION (SICYONE)

Site archéologique situé dans le nord du Péloponnèse, à 6 km au sud de la ville côtière de Kiato qui borde le golfe de Corinthe, près du village Vassiliko. Cette cité fut une des plus anciennes « polis » de la Grèce antique. Sa fondation date du XXe s. avant notre ère, mais elle acquit sa grande renommée à partir du VIIe s. av. JC, quand y fut fondée une école de peinture et de sculpture. Lysipe, le célèbre sculpteur, y naquit et Skopas y étudia. La ville fut détruite par les Grecs eux-mêmes en 303 av. JC, lors de la guerre civile, et reconstruite à proximité. L’actuelle Sikion date de cette époque, et le tremblement de terre de 23 ap. JC la réduisit à l’état de ruines.

Sur la plaine sont visibles des restes de temples, de grands portiques bordant l’agora, des bâtiments accueillant le conseil de la cité, les deux terrasses du gymnase, et des palestres accessibles par trois escaliers, au pied desquels étaient ménagées deux fontaines qui prodiguaient aux habitants l’eau captée dans la montagne.

A quelques centaines de mètres de là, à flanc de montagne, fut découvert un immense théâtre, un des plus grand de Grèce.

 

Et plus loin des fouilles sont menées afin de mettre à jour un stade et une acropole.

De l’autre côté de la route, dans un bâtiment restauré, bâti en briques rouges, qui abritait des thermes à l’époque romaine, se trouve un sympathique musée qui expose une riche collection d’objets et mosaïques découverts sur le site.                

 

VOLOS et alentours

la moderne grande ville portuaire de Volos, dans la mythologie grecque, s’appelait "Lolkos", d’où Jason s‘est embarqué sur le bateau "Argos" pour une expédition en Colchide à la recherche de la fameuse "toison d'or".
Une réplique en bois du navire des Argonautes, qui s’est rendue à son port d’attache par la force des rames et des voiles, est amarrée dans le port, près du terminal de ferry actuel.
La gare de chemin de fer de Volos est considérée comme l'une des plus belles en Grèce. Au long d’une des voies d'évitement sont exposées les vieilles locomotives à vapeur du célèbre chemin de fer à voie étroite du Pélion.
Volos ne possède pas de monuments importants, mais à proximité se trouvent des sites archéologiques intéressants de la période néolithique.

SESKLO

Ce site, situé à 15 km à l'ouest de Volos parmi les champs d'oliviers et les pâturages, a été au 7ème millénaire avant JC un village de potiers, d’agriculteurs et de bergers. Sur la colline aux strates d'argile rougeâtre sont visibles les murs et les fondations des maisons qui bordaient les rues pavées ; certaines d'entre elles avaient même plusieurs chambres. Les fouilles ont révélé des fragments de différentes figurines de femmes et des récipients décorés de motifs géométriques, symétriques, qu'il est difficile d'imaginer avoir été fabriqués sans l'utilisation de roues de potier, inconnue à l'époque. Après plus de 1000 ans Sesklo a été abandonnée suite à un incendie.

DIMINI

Située à 10 kilomètres à l'ouest de Volos, la ville a été fondée au 5ème millénaire avant JC, succédant à Sesklo. Le village occupait le sommet de la colline, autour de la place centrale, au long de murs elliptiques et concentriques abritant de vastes maisons d'habitation occupées par des familles individuelles. Leurs fondations sont bien reconnaissables. Les quatre portes aux points cardinaux du monde permettaient l’entrée au village, d’où partaient les rues depuis la place centrale. Les habitants ont quitté Dimini après environ 2000 ans d’occupation. Ils ont laissé de très nombreux fragments de céramiques variées ornées d’une décoration colorée et compliquée.
Plus tard, au 2ème millénaire avant JC, la colline était utilisée pour des enterrements dans un monticule du type « tholos ». Le tumulus, aujourd'hui dépourvu de son dôme, permet de regarder au fond de sa construction. Un autre « tholos », semblable au premier, est situé sur la route d'accès.
Plus bas sur la colline, les archéologues continuent les travaux sur la découverte de la ville de la période mycénienne, considérée comme l’antique Iolkos.

 

NEA ANCHIALOS

La ville est située à 20 km au sud-ouest de Volos, dans une baie bordée d’une longue plage de petits galets baignée par une eau cristalline. Elle a été fondée par des immigrants de Roumélie (aujourd'hui territoire à la frontière de la Bulgarie, de la Grèce et de la Turquie) en 1906, sur le site de l'ancienne ville de Pyrasos, largement décrite par Homère, et détruite par Philippe de Macédoine en 217 avant JC. Sur les ruines antiques a été fondée au IIe siècle de notre ère la ville nouvelle, qui a survécu jusqu'au septième siècle.

Aujourd'hui, nous pouvons admirer les vestiges de sa gloire ancienne : bâtiments anciens au long des grandes rues pavées de larges dalles plates avec un système d'égouts souterrain, jusqu'aux monumentales basiliques paléochrétiennes aux sols de mosaïque. Le site archéologique occupe trois zones, closes dans le centre de la ville, dont seul le terrain central est accessible. Il est le plus intéressant en raison de l'accumulation d’édifices de différentes époques et un grand nombre de fragments sculptés en marbre blanc.

Il n'est pas facile de faire la distinction entre les ruines de la basilique Démétrios et les plus petites, d’Elpidius, de Pierre, et des quelques autres : le bâtiment du baptistère, les bains, le palais des évêques, les bâtiments publics…
Le visiteur est fortement impressionné par les nombreux fragments de statues en marbre, de colonnes, de corniches et de chapiteaux, généralement placés en haut des bâtiments, et ça et là disposés sur d'herbe, pouvant être admirés de très près.
   

JARDIN BOTANIQUE « ZELIOS »

La Grèce n'abrite pas que les ruines d’antiques et magnifiques édifices…

Le jardin botanique moderne "Zelios" mérite également une visite. Il est situé dans la partie occidentale de la Grèce, entre Nafpaktos et Messolonghi, dans le petit village de Gerolimos. L’accès en est facile par la route nationale (pas l’autoroute), à seulement 15 minutes du célèbre pont Rio‑Antirio, près de Patras.

Le jardin a été créé en 2009 à l’emplacement d’une oliveraie sauvage. Dix ans plus tard, en 2019, après que les arbres et arbustes eurent poussé, il fut mis à la disposition des visiteurs. Il s'étend sur une superficie de 10 hectares et compte 3 500 plantes. Le domaine est organisé en 6 jardins thématiques, selon le type de végétation. Chaque arbre, arbuste ou petite plante a sa propre étiquette avec une description, qu'il soit unique ou commun, décoratif, comestible ou médicinal. Il y a un potager, un jardin d'herbes aromatiques, des allées parmi des arbres exotiques. Dans le Jardin des Anges, une promenade parmi des arbres sélectionnés invite à des méditations philosophiques.

Au milieu du jardin botanique se trouve une "tour de verre" à deux niveaux, œuvre du créateur du jardin, Vassilios Zelios. C'est une structure en béton composée de plus de 12 000 bouteilles encastrées dans ses murs. L'intérieur produit une impression fantastique, les murs laissant entrer beaucoup de lumière ; d'en bas on peut voir le toit, comme s'il n'y avait pas de plafond au-dessus.

À côté de la "tour de verre", il y a un jardin en amphithéâtre avec divers arrangements floraux ; au milieu d'eux se trouvent 24 bustes de philosophes grecs, de personnages mythiques, d'artistes grecs célèbres et de personnalités politiques.

Au fond du jardin se trouve un enclos abritant  un troupeau de 60 daims possédant des bois impressionnants et une couleur de peau très "élégante".

"Zelios" est ouvert de 9h à 17h, du jeudi au dimanche (inclus).  

 

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