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LA GRECE INSOLITE

HELLAS

ΕΛΛΑΣ

(suite)

Le Péloponnèse, séparé de la Grèce centrale par le canal de Corinthe et relié à lui par le pont Rion-Antirion, outre les célèbres Olympie, Corinthe et Épidaure, recèle d'autres lieux à voir: des villes anciennes bien restaurées : Mégalopolis, Sparte, Vasses, Némée, Messine.

De l’époque des citadelles médiévales, vénitiennes et turques ont survécu d’anciennes fortifications protégeant contre les attaques ennemies venues de la mer: Monemvasia, Pylos, Methoni, Koroni ...

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Mani, Isthme, Heraion de Petrachora, Stagira, Porto Germeno, Nekromanteion, Kapseli, Kassope, Elea, Doliani

2 Andros, Ithaque, Thermos, Didyma, Metsovo i Aoos, Edessa-Longos, Sykion, Volos i okolice, Nea Anchialos, Hydra, Spetses
3 Zagorohoria, Geraki, Filippi, Amfipolis, Nemea, Dion, Pydna, Leonidio, Monastère Elonis, Tegea
4 Evia (Eretria, Karistos, Vasiliki, Drakospitia), Pelion, Pella, Paxos, Tiryns, Skyros
5 Messini, Acheron, Souli, Kythira, Salamine, Poros, Trizin, Gitani, Dodoni
    6 Elafonisos, Monemvasia, Pylos, Methoni, Koroni, Sparte, Vasses, Kilini-Chlemoutsi, Megalopolis, Mantineia, Thiva, Platée, Aidonia, Feneos

 

ELAFONISOS

Une petite île à quelques centaines de mètres du "doigt" oriental du Péloponnèse. Elle est accessible en ferry depuis le port de Pounda en 10 minutes. Ce morceau de terre rocheuse a une superficie de 20 km² et possède plusieurs belles et longues plages de sable blanc à grain très fin, contrastant avec des côtes pierreuses aux formes déchiquetées sculptées par les vagues et les fortes rafales de vent.

La capitale de l'île, Elafoniosos, possède un port de pêche, le terminal de ferry, de nombreuses tavernes, bars et cafés longeant la côte qui se prolonge d’une péninsule pittoresque ornée de la silhouette blanche d'une église de style grec typique.

Les eaux qui entourent l'île prennent des couleurs inattendues ; vert, émeraude, turquoise, bleu clair ou foncé selon la profondeur et l'éclairage.

Parmi les édifices sacrés se remarquent l'église byzantine de Santa Maria dans le vilage Panagia et une chapelle miniature sur un monticule rocheux.

Il est possible de faire le tour d’une partie d’Elafonisos qui conduit, par la route asphaltée, à travers les plages de Simos au sud, le paysage accidenté de la région de Kato Nisi, le village de vacances Limnista et les plages de Panagia, et de revenir à la capitale au long de la côte nord, balayée par les vents.

L'attraction de l'île est une forêt de cèdres, sise dans le paysage généralement pauvres en arbres.

Les tavernes de l'île servent d'excellents plats : fruits de mer , poissons grillés, poulpes séchés au soleil…

 

MONEMVASIA

Célèbre pour son charme, la ville historique est située presque au bout du "doigt" oriental du Péloponnèse. On peut y arriver depuis Sparta par Geraki.
Déjà de loin, on voit un promontoire rocheux géant, haut de 300 m, relié au continent par une digue, étroite et basse, de sorte qu'il donne l’impression d’une île.

La ville médiévale fortifiée, aujourd’hui appelée Kastro, est cachée du côté invisible du rocher, ne montrant aux visiteurs qu'un mur de défense muni d'une petite porte.

La ville a été créée au VIe s. et a rapidement prospéré, entre autres grâce à l’exportation du vin issu de la vigne locale, très réputé au Moyen Âge auprès des cours royales.

Les rues pavées sont si étroites et divisées par de nombreux escaliers qu'il est impossible d'y circuler en auto. De vieilles maisons pittoresques aux façades fraîchement rénovées cachent des hôtels, des restaurants, des bars et de nombreux magasins proposant des produits artistiques locaux et des souvenirs.

Un enchevêtrement de rues et des bâtiments s’élance sur la pente du rocher et, au sommet, se trouve un grand château, en partie en ruine.

Plusieurs églises byzantines au décor intéressant ont survécu dans la ville. Les remparts entourant la ville pendant la période byzantine comprenaient une grande surface de pentes et descendaient jusqu’au bord de la mer. Rien d’étonnant à ce qu’au XIIIe s. Monemvasia n’ait été capturée qu’après trois ans de siège, lorsque les assaillants l’ont vaincue par la faim et non par la bataille. Les murs actuels viennent d'une période postérieure; cependant ils conservent le plan original.
100 ans plus tard, après le pillage par des pirates turcs, la ville accepta la protection des Vénitiens. Puis appartint aux Turcs et aux Vénitiens avant de tomber aux mains des Grecs au début du XX s.

Actuellement, Monemvasia attire les touristes avec son emplacement pitoresque et son architecture unique. Les besoins commerciaux sont garantis par le quartier moderne de Gefira en face du Kastro ; les plages voisines dans la baie, bien que caillouteuses et non sablonneuses, sont très populaires.

 

SPARTE

La ville moderne se situe dans la partie sud du Péloponnèse, au pied de la montagne Taygète. En tant que « polis », Sparte est connue dans l'histoire ancienne pour la bravoure de ses guerriers à l'entraînement « spartiate », pour avoir mené des guerres avec les Athéniens pour l'hégémonie dans le monde grec. Et aussi pour la lutte héroïque des Spartiates, menés par Léonidas, aux Thermopyles contre les envahisseurs venus de Perse.

Détruite au IVe s. par les Wisigoths, puis par les Slaves au IXe s., elle a conservé peu de vestiges antiques. L'ancienne acropole est située sur une colline près de la statue de Léonidas, au nord de la ville, dans une oliveraie.

On peut y voir :

une structure défensive ronde, un fragment du portique de l'agora, le contour du temple d'Athéna Chalkioikos, patronne de la ville, les fondations de la basilique à trois nefs de Saint-Nikon et un théâtre romain. La colline était entourée de murs, les ruines visibles datent de l'époque romaine.

 

La statue de Leonidas devant le stade municipale.

En 2020, Sparte a célébré le 2500e anniversaire de la bataille des Thermopyles (480 av.J.C.).

Sur une place de la ville, les restes d'un bâtiment en grands blocs de l’ancienne agora est considéré comme le tombeau de Léonidas.

Des vestiges d'autres bâtiments peuvent être trouvés dans la région, dont le « Menelaion », le sanctuaire de Menelaus et Hélène du Ve s. av. JC. (de l'autre côté de la rivière).

Le musée archéologique expose, entre autres, d’intéressantes stèles, mosaïques, petites céramiques. Le musée de l'histoire de la production d'huile d'olive vaut également le détour.
À 10 km à l'ouest de Sparte se trouve la célèbre Mystra, où l’on peut admirer les ruines de la ville byzantine.

   

THIVA

C'est le nom moderne de l'ancienne ville de Thèbes. Ses origines remontent à la même période de l'histoire que Mycènes, comme en témoignent les fouilles et de nombreuses légendes. Aux Ve - IIIe siècles av. J.C., Thèbes était l'une des villes les plus importantes de Grèce et a participé à de nombreuses guerres en tant qu'alliée d'Athènes, contre Sparte ou vice versa.

La ville a été ruinée et reconstruite plusieurs fois. Dans les temps modernes, elle a été envahie et pillée par les Goths, les Slaves et les Bulgares.

Quelques ruines de son passé glorieux ont été découvertes sous les édifices de la ville actuelle ; des fragments du palais du roi Cadmus, le légendaire fondateur de Thèbes, du temple d'Apollon et des remparts de la ville, dont les fondations de la porte d'Electre, l'une des 7 portes de la ville.

Les objets trouvés sont exposés au musée local.

   

PLATEE

Le petit village d'aujourd'hui dans le centre de la Grèce, à 15 km au sud de Thiva, est célèbre dans l'histoire ancienne pour sa rivalité avec la Thèbes voisine. La ville antique, fondée au Ve siècle av.JC, était entourée d'un mur massif de 4,5 km, abritait le temple d'Héra avec une statue de la déesse, un hôtel pour les pèlerins.

À la suite de conflits armés, Platée a été ruinée et reconstruite plusieurs fois, la dernière fois au début du IVe siècle av. JC. Des bâtiments massifs faits d'énormes blocs de pierre, il ne restait qu'une partie d'un long mur défensif, des fragments de tours carrées et de nombreux éléments épars sur la pente à l'est du village actuel.

Platée fut le lieu de la bataille finale entre les Grecs et les Perses en 479 av. J.C., victorieuse grâce au rôle des hoplites grecs, malgré la supériorité numérique de l'adversaire.

   

PYLOS

Petite ville très pittoresque au sud du Péloponnèse, sur sa côte ouest, située dans la baie de Navarin ; protégée des invasions venues de la mer par le rocher de l'île de Sfaktiria.

Au sud de la ville, sur la rive escarpée, au XVIe s., les Turcs, qui ont envahi une grande partie des Balkans, construisirent une citadelle connue sous le nom de Niocastro pour contrôler l'une des routes commerciales maritimes les plus importantes entre l'Est et l'Ouest. Près de 100 ans plus tard, la citadelle fut conquise par les Vénitiens et, au début du XIXe s. à nouveau par lesTurcs. Ils ont été vaincus par la flotte unie d'Angleterre, de France et de Russie lors de la célèbre bataille de Navarin. La forteresse a été abandonnée et la nouvelle ville de Pylos construite sous ses murs.

La forteresse est construite sur un plan hexagonal, avec des murs très épais renforcés par des bastions aux angles. Les fortifications qui l'entouraient couvraient une grande superficie. Du côté de la mer, elles avaient deux bastions solides supplémentaires.

À l'intérieur des murs, il y avait des bâtiments tels que le Palais du Pacha - aujourd'hui musée, une mosquée transformée plus tard en église, les maisons et bâtiments publics, ainsi que des citernes d'eau et les fontaines de la ville.

De la forteresse, on a une vue magnifique sur la ville, le port et l'île de Sfaktiria, à l’aspect surprenant.
Dans le quartier surplombant le quai des yachts, de nombreux restaurants proposent des plats régionaux de poissons ; en guise de dessert (salé), on peut plonger dans la mer directement de la table et profiter de l'étroite plage de galets pour s’y dorer au soleil.

   

MÉTHONI

Petite ville au sud de la péninsule occidentale du Péloponnèse. Cette place stratégique était occupée au Moyen Âge par une puissante citadelle. Ses murs préservés entourent tout le promontoire : ils sont mieux visibles de la plage du côté est. Derrière eux se cachait une cité médiévale.
Pour accéder à la porte protégée par un puissant bastion, il faut passer par un haut pont sur un fossé à sec. En traversant des portes défensives consécutives, on entre sur l'ancienne place principale de la ville ornée d’une colonne de granit rose. Près de celle-ci, un mur intérieur flanqué de tours défendait la ville en cas d'attaque terrestre.

Au sud, l'accès depuis la mer était défendu par un immense fort et une tour octogonale massive bâtie sur une île rocheuse. C'était un élément défensif distinct, accessible par un pont de pierre. Une partie importante de la zone fortifiée est bien préservée.

Methoni appartenait aux Vénitiens jusqu'en 1500, lorsque les Ottomans l’ont conquise. Les Vénitiens n'ont réussi à la récupérer que pour 30 ans, à la fin du XVIIe s. Ils en ont profité pour agrandir et améliorer les fortifications. La ville a été reprise aux Turcs sans combat par les Français au début du XIXe s. Les habitants ont alors été déplacés hors de la zone des murs, dans la ville nouvelle. Les bâtiments à l'intérieur de la forteresse furent démolis.

Autour de la place principale de la ville il y a plusieurs bons restaurants au décor nautique.

   

KORONI

Charmante ville, riche d’une longue histoire, située sur la rive orientale de la péninsule ouest du Péloponnèse, à 40 km de Methoni. Des bâtiments modernes occupent la pente sous la citadelle, au bord de la mer. Les maisons pittoresques au long des rues étroites, des magasins, des restaurants, des bars aux enseignes peintes, typiquement grecques, avec des chaises colorées lui donnent une ambiance particulière.

La ville antique appartenait aux Byzantins au IVe s., elle fut conquise par les Vénitiens au XIIIe s., par les Turcs ottomans en 1500, puis à nouveau par les Vénitiens à la fin du XVIIe s., puis à nouveau par les Turcs. Au début du XIXe s., elle est reprise par les Français et donnée aux Grecs.

Au-dessus de la ville, sur un haut promontoire, se dresse une citadelle. On y accède depuis le quai, près du port, en montant la rue en escaliers jusqu'à la porte principale, ou par la route depuis le sud du promontoire.

Les murs défensifs avec leurs tours encadrent une vaste zone. Ici, contrairement à d'autres citadelles, les habitants n'ont jamais quitté leurs demeures dans la forteresse. Ces maisons, bordant des ruelles étroites, sont habitées depuis des siècles ; autour d'elles des vergers, des jardins, des oliveraies.

Le couvent des religieuses couvre une partie importante de la zone. Des bougainvilliers aux fleurs colorées décorent ses murs en pierre locale et ses dômes peints en blanc. Autour de l'église principale, dédiée à St. Jean-Baptiste, il y en a plusieurs plus petites et des bâtiments monastiques. Tous sont bien entretenus et environnés de fleurs et de verdure. Seule la tour massive octogonale de la période turque est partiellement ruinée. De sa terrasse, on peut contempler le panorama de la ville, de la forteresse et de la mer au loin.

Devant le monastère, il y a une petite église qui n'est qu'un fragment de la nef de la basilique à 3 nefs de Ste. Sophie du VIIIe s. : à son côté subsistent les restes de colonnes de la partie disparue.

Une autre église, plus grande, St. Charalambos, datant de la 2e moitié du XVIIe s., fut transformée en mosquée sous la domination turque, comme en témoigne la forme étrange de sa tour.

   

VASSES et FIGALIA

Ce n'est qu'un temple solitaire d'Apollon situé dans les montagnes du Péloponnèse. On y accède depuis Olympie via Kallithea, Adritsena (65 km) ou depuis la côte de Tholo via Nea Figalia, par une route de montagne étroite et sinueuse (30 km).

Il est le mieux conservé des temples grecs, ses colonnes ont survécu pendant des siècles, debout ! Des tremblements de terre successifs n'ont fait qu'incliner les colonnes et les murs et l'ont privé de son toit. Sa particularité consiste dans le mélange élégant des colonnes doriques autour, ioniques à l'intérieur, et une colonne corinthienne.

Une grande tente blanche recouvre le bâtiment. Des travaux de conservation sont en cours, on ne peut que se promener à l’extérieur et observer les colonnes doriques, l'intérieur du temple étant inaccessible. La frise qui courait à l'intérieur est... dans un musée à Londres.

Le temple d'Apollon a été construit au Ve s. av. JC, par les habitants de l'ancienne Figalia, en remerciement de l'aide obtenue du dieu pour vaincre l'épidémie de peste.
De cette antique ville subsistent les ruines du temple d'Athéna, le mur de la fontaine de la ville et des fragments d’autres bâtiments.

   

KILINI - CHLEMOUTSI

Forteresse médiévale, située à l'ouest du Péloponnèse, sur le cap Kilini, dans la ville de Kastro, entre Patras et Pyrgos. Sa silhouette massive s'élève sur la seule colline de la plaine, visible de loin.

Elle a été construite par les Francs au début XIIIe s. Son nom d'origine était Clair-mont, changé en Chlemoutsi. Au début du XVe s. elle fut occupée par les Byzantins, puis les Ottomans la conquirent dans la seconde moitié du XVe s., les Vénitiens la reprirent dans la seconde moitié du XVIIe s. et après environ 30 ans, les Turcs sont revenus. Les Grecs ont repris la forteresse après le soulèvement pour l'indépendance en 1821.

Les ruines sont impressionnantes. La colline, entourée d'un mur défensif abritant un château massif, des murs hauts et austères, des tours d'angle rondes témoignent de la puissance de la principauté franque appelée Morée. Une porte modeste mène à l'intérieur des murs sur une esplanade ou l’on peut voir les restes de divers bâtiments. Plus haut, un château, sur un plan hexagonal, jouxte le coin des murs. Dans sa cour, on trouve un petit lapidarium, un stock de boulets en pierre et les contours de bâtiments ruinés qui témoignent des combats et des sièges. Le château comportait une série de pièces sur deux niveaux autour d'une cour intérieure fermée. La taille des pièces et la portée des voûtes sont monumentales. Il y a un petit musée dans ses salles.

En l'absence de reconstructions ultérieures, la forteresse de Chlemoutsi a conservé son caractère franc d’origine. Elle est l'une des structures de ce type les mieux conservées de Grèce.

 

MEGALOPOLIS

Ruines d’une ville antique au sud du Péloponnèse, à proximité de la Mégalopolis moderne.
Son histoire remonte à la 2e moitié du IVe s. av. JC – Mégalopolis a été créée en 10 ans, au milieu de nulle part à l’initiative du général Epaminondas, qui a expulsé de force les habitants de 40 villes et villages voisins vers la ville. Dans l'Antiquité, de nombreuses batailles y ont eu lieu jusqu'à la conquête et la destruction de la ville.
Au début de notre ère, la magnifique Mégalopolis a déjà perdu de sa splendeur et, après l'invasion des Slaves, il n'en reste que des ruines.

La zone des fouilles, située sur les deux rives de la rivière, est très étendue et reste encore peu étudiée ; les portes sont ouvertes et il n’y a pas de guichet.

Un groupe de colonnes debout, seul témoin de la grandeur passée, est sans aucun doute le fragment d'un long portique à trois rangées de colonnes délimitant l'agora, long de 155 m.
Les vestiges du sanctuaire de Zeus Soter sont enfouis dans les arbres au bord de la rivière. Un plastique épais, couvert de graviers, révèle la probable présence de restes de mosaïque cachés en dessous.

D’autres groupes de pierres, fragments d’anciens édifices, incitent à la spéculation ; quel bâtiment se trouvait ici ? Quelle construction soutenait ces colonnes ?
Il y avait aussi des autels sacrificiels, des temples et de nombreuses statues.

De l’autre côté de la rivière, sur la pente, se trouve un grand théâtre (entrée séparée) pouvant accueillir 20 000 spectateurs. Seules quelques rangées de sièges et de loges en pierre sont visibles.

Du côté de la scène, il était adjacent à un immense bâtiment rectangulaire pour les réunions du conseil municipal, pouvant accueillir 6 000 personnes dans la salle de l'amphithéâtre. Il en reste les escaliers du portique, les bases des colonnes et leurs tambourins parsemés sur le pré herbeux.

   

MANTINEIA

La ville antique se trouvait dans le Péloponnèse, à 25 km au nord de Tripoli, au milieu d’une plaine entourée de montagnes. Des murs de défense la protégeaient, pourvus de 120 tours, sur une longueur de 4 km, mesurant plusieurs mètres de haut. Aujourd’hui ils n’atteignent même pas 1 mètre.

La zone découverte est un minuscule fragment, d’à peine 1/100e de la superficie de la ville, comme indiqué sur le plan. La ville a été fondée à l'initiative du général Epaminondas, à l'instar de Mégalopolis, au IVe s. av. JC. Après 25 siècles, il n’en restait que des ruines.
L’Agora  avait un long portique bordé d’une colonnade sur trois côtés, une ekserda semi-circulaire avec des statues, destinée à des discussions philosophiques. Il y avait d'autres bâtiments et des temples. Le plus visible est le théâtre pouvant accueillir 6 200 spectateurs, et, à son côté, les contours des murs de deux temples, dédiés à Hera et Zeus. Un peu plus loin se dressait le bâtiment du conseil de la ville (bouleterion), et plus loin les bains publics construits plus tard à l'époque romaine.

En face des ruines de Mantinea, se trouve l’église d'Agia Fotini, construite dans les années 1970 par un mécène américain d'origine grecque.

Son apparence est un mélange de divers éléments du style byzantin et de celui des temples grecs anciens, reliés de manière libre mais harmonieuse.

À côté, on voit une petite gloriette construite dans un style similaire.

 

AIDONIA

Cette petite ville du Péloponnèse, située dans la région nord-est, entre Némée et le lac Stymphale (maintenant envahi par la végétation), a une histoire séculaire. Dans ses environs, à flanc de colline, plus que 20 tombes souterraines des XVe au XIIIe siècles av. J.-C. (période similaire à Mycènes) ont été découvertes.

Les tombes sont creusées dans la roche ; l'entrée de chacune mène, par un couloir étroit aux parois verticales qui s'enfonce de plus en plus vers le bas, jusqu’à une grande salle rectangulaire sous une voûte à double versant. Quelques tombes possèdent plusieurs salles. Il s'agissait certainement de tombes familiales, car plusieurs sépultures y ont été retrouvées.

Deux tombes ont survécu intactes, les autres ont été pillées à la fin du XXe siècle, avant les travaux archéologiques. Dans les tombes il y avait de la céramique : plats, tasses, figurines, chevalières ovales pour sceaux, ainsi que des bijoux en or. Une quantité importante des objets en or volés et mis aux enchères aux États-Unis a été récupérée et renvoyée en Grèce. Les objets  en ceramique et en or sont exposés au musée dans le village de Nemea.

En 2018, une autre tombe a été mise au jour ; elle possède une salle circulaire avec 4 sépultures. En plus de la céramique, elle contenait également des couteaux et des épées en cuivre, des pointes de flèches similaires, des bijoux en or et des chevalières en or pour les sceaux.

Actuellement, en 2022, une tombe a une voûte effondrée, une autre est inondée d'eau souterraine.

À proximité, depuis un parking forestier, un chemin monte en pente raide vers la cascade (kataraktes) d’une petite rivière, 250 m plus haut.

   

FENEOS

Les ruines de la ville antique sont situées dans le Péloponnèse, dans la partie nord-est, au pied du mont Killiani, entre Némée et Kalyvia. Feneos a été fondée avant le XVe siècle av. J.C. et agrandie au cours des siècles suivants.

Il y avait un temple d'Asclépios, le dieu guérisseur, avec sa statue gigantesque ; il ne restait d’elle qu'un piédestal avec deux pieds de marbre chaussés de sandales. De la statue de la déesse Hygiène, seule la tête en marbre a été conservée. Feneos a perdu de son importance et est tombé en déclin après l'occupation de la Grèce par les Romains au IIe siècle av. J.C.

Au cours des fouilles, les archéologues ont trouvé des sculptures, des vases en céramique et des mosaïques.

 

 

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