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BULGARIE INSOLITE

(suite)
1 Pliska, Veliko Tarnovo, Etara, Kovatchevitsa, Nikopolis, Gradishte, Dolen, Lac Dospat, Sarnica, Pobit Kamak, Shiroka Laka, Gela, Batak, Tsudnite Mostowe, Batchkovo, Asenovgrad, Boyana, Piramides de Stobi, Zemen
2 Mezek, Gluchite Kamani, Madjarovo, Dolni Glavanak, Dolno Tserkovichte, Ptshelari, Kardjali, Kamenite Gabi, Vkamenata Svatba, Perperikon, Aleksandrovo, Tatoul, Benkovski, Dobromirtsi, Fotinovo, Kayolaba, Drangovo, Shumnatitsa, Harman Kaya, Vkamenata Gora,
 

La Bulgarie, un pays avec une longue côte sur la mer Noire, de larges plages de sable parfait pour des vacances ensoleillées. Nous connaissons ses villes côtières; Balchik, Varna, Sv. Vlas, Pomorie, Ravda, historique Nessebar et Sozopol ...

Les autres régions du pays valent également le détour, par exemple la montagne de Rhodope pleine de constructions mystérieuses et étonnantes laissées par les anciennes tribus Thraces.

Les Rhodopes sont une grande chaîne de montagnes au sud du pays.

3 Ardino, Studen Kladenets, Belintach, Rogatsh, Krasino, Stareyszyno, Zlatograd, Plovdiv, Samokov, Teteven, Triavna, Tsudnite Skali, Pobiti Kamani,
  4 Sakar, Bogumil, Ovtcharovo, Kljabovo, Harmanli, Debelt, Ustremski Monastère, Ovecz, Dobritch, Gabrovo, Bojentsy, Monastère Shashkanitè, Biala, Arapovski Monastère, Koprivchtitsa, Buzovgrad, Hisaria, Etropole,
  5 Kazanlak, Starosel, Streltcha, Monastère de Rozen, Jeravna, Markeli, Monastère de Troyan , Elena, Szumen,

 

RHODOPES DE L’EST

Leur partie orientale n'est pas très élevée ; le plus haut sommet, Veïkata, atteint 1463 m, les autres dépassent rarement les 1000 m. La hauteur moyenne des sommets est de 350 à 700 m. Les forêts sont entrecoupées par des champs cultivés, les bourgades sont petites et peu nombreuses. La rivière Arda, en traversant la montagne, a créé une gorge pittoresque, près de Madjarovo, et se répand largement dans les lacs artificiels retenus par les barrages de Kardjali et de Studen Kladenec.

Le massif des Rhodopes de l'est résulte du soulèvement d’un terrain constituant autrefois le fond de la mer par des volcans actifs. On y trouve des minéraux rares, des fossiles, et des roches, qui, en raison de l'activité tectonique et de l'érosion de la nature, ont pris des formes bizarres jamais visibles ailleurs.

une nappe en carreaux de Rhodopes
L'histoire de la région est liée aux anciens Thraces, qui ont laissé de nombreux indices énigmatiques. Il ne manque pas de bâtiments antiques et médiévaux, souvenirs du mythe légendaire d'Orphée. Les influences de la période de domination ottomane se remarquent dans les nombreux minarets, ainsi que dans le style des vêtements traditionnels de la population, pour une grande partie constituée de musulmans, les Pomaks, descendants d’anciens Bulgares convertis à l’Islam à l’époque de l’occupation turque.

MEZEK

La ville se trouve à 20 km à l'ouest  de Svilengrad, près de la frontière turque. Elle est surtout connue par son tombeau thrace du IVe siècle avant J.-C., le plus grand du genre, enfoui dans un tertre, et conservé dans son état ​​d'origine (tumulus Meltepe). La tombe proprement dite se compose d’un couloir de 20 m de long, de deux chambres, d’une salle rectangulaire et une autre en forme circulaire voûté de dôme (30 m de longueur totale). Les murs sont constitués de blocs de pierre exactement ajustés, avec utilisation d’attaches métalliques, charnières, colliers de serrage. A l’intérieur, on trouve les traces de 6 sépultures entourées d’objets en or, en bronze, en verre, et en céramique, dont les plus précieux sont une statue de bronze grandeur nature d'un sanglier et un grand chandelier en forme de trépied figurant un satyre dansant avec grâce. Des hologrammes exposés dans des vitrines montrent les objets trouvés, dont les originaux ont été transférés dans les musées.

couloir de la tombe dôme voûté de la tombe

Au-dessus de la ville, sur une colline, se dressent les ruines bien conservées du château médiéval bulgare des XIe -XIIe s., la forteresse Neutzikon, avec ses hauts murs de pierres locales et de briques renforcés par des bastions circulaires qui enferment l'immense cour. A l’intérieur, d’autres structures, probablement construites en bois, n’ont été pas conservées jusqu’à aujourd'hui.

Du haut des murs on peut contempler une belle vue sur la région.

A proximité, sur une colline nommée Sheïnoviets, se trouve un autre tombeau thrace, plus petit, et une haute roche avec des niches trapézoïdales creusées par les Thraces.

La région autour de Mezek est aussi connue pour ses nombreux vignobles qui produisent d'excellents vins. La propriétaire du vignoble « Katarzyna Estate » est polonaise, ses crus " Mezzek " sont servis dans de nombreux restaurants en Bulgarie et peuvent également être dégustés sur place.

GLUCHITE KAMANI

Ce site religieux Thrace datant de l’époque mégalithique, XII - VI s. av. JC. est situé au sud du village de Malko Gradishte. Son nom signifie « rochers sourds ». Des niches trapézoïdales, creusées dans la roche, ornent les parois verticales.

On y accède par un chemin de terre au milieu de la forêt, difficilement praticable pour les voitures particulières. Après 2 km il devient plus étroit, serpentant au pied de hautes falaises décorées de plus de 200 niches. L'une des roches contient une tombe creusée et des escaliers menant au sommet. S'élevant au-dessus des roches environnantes, les marches représentaient la transition de l’humain, terrestre, au spirituel, céleste, symbolisée par un prêtre qui les gravissait lors de cérémonies religieuses. L'endroit était entouré par un mur dont subsistent quelques fondations.


MADJAROWO

Ville située à l’est de Kardjali, à l'endroit où la rivière Arda quitte sa gorge encaissée pour décrire une large boucle. Sur une pente qui domine l’Arda a été aménagé un belvédère qui permet d’observer les vautours égyptiens migrateurs qui font étape ici pour la saison de reproduction. L’espèce, en voie de disparition fait l’objet d’une stricte protection. On peut voir les oiseaux volant en larges cercles au-dessus des parois abruptes de la roche "Kovan Kaya".

Un petit musée au bord de la rivière (au-dessus de l’auberge (mechana), au niveau du pont) fait connaître leur vie et leurs routes de migration.
Caractéristiques d'un vautour percnoptère : envergure des ailes - 1,80 m, longueur du torse - 60 cm, plumage – blanc-noir avec une tête jaune et la queue blanche.
Aux environ de Madjarovo se trouvent d’intéressants vestiges d'activités thraces d’époque mégalithique.

vautour percnoptère - une maquette l'oeuf tacheté d'un vautour percnoptère

 

DOLNI GLAVANAK

A l'ouest du village, dans la forêt, se cache un cromlech, le seul découvert en Bulgarie. Un sentier balisé y mène depuis le kiosque d'information bordé d’un parking (15 min). Le sanctuaire se compose d'un certain nombre de colonnes de pierre posées verticalement formant un cercle de 10 m de diamètre. L'intérieur était un lieu voué au culte religieux. Le cromlech date des VIII - VI s. avant JC ;, il s’agit probablement d’un genre de calendrier solaire utilisant le phénomène de l'équinoxe.

DOLNO TCHERKOVICHTE

Au sud-ouest du village, sur la rive plate au nord de la rivière Arda sont visibles de loin trois hautes roches nues d'origine volcanique. Sur toutes leur parois sont sculptées de nombreuses niches trapézoïdales parvenant jusqu’au sommet, les mieux conservées du côté sud. L'ensemble "Kovan Kaya" en compte plus de 100. Elles servaient probablement de columbarium – où étaient placées les urnes avec les cendres des morts.

Au bas de la roche "Ak Kaya" se trouve une tombe creusée dans une vaste grotte. Sur la haute côte rocheuse de l’Arda on trouve des niches similaires.

Ce sont les seules traces de rites liés au culte qu’ont laissé les Thraces du premier âge du fer. On ne sait pas grand-chose de leurs croyances, des rituels, et des moyens utilisés pour le forage de la roche.

 

PTSHELARI

A environ 2 km au sud-est du village, sur une pente boisée de la vallée de l’Arda est visible la blanche formation rocheuse d’Ak Kaya, coiffée de chapeaux de tuf volcanique. Elle contient le tombeau thrace Kara In. L’ouverture trapézoïdale de la chambre se trouve à près de 2 m de hauteur. C’est le tombeau thrace le plus pittoresque, magnifiquement situé, surplombant la vallée de la rivière. On peut y accéder de la chaussé Ptshelari - Dolno Tsherkowishte en tournant à l'ouest vers le parking (indiqué par un panneau) et continuer le chemin.

KARDJALI

Pendant des siècles, la ville était la plus importante de la région. S’y sont croisées les influences de différentes cultures, et elle fut le théâtre de nombreuses guerres. Le monastère de saint Jean prodrome a été fondé aux VI - VII s. et reconstruit quatre fois.

Actuellement sont restaurés : l'église principale, un fragment de vieux bâtiments et les murs d'enceinte qui l’entourent.

Kardjali est une bonne base pour explorer les lieux les plus importants et intéressants de la région: Perperikon, Kamenite Gabi, Vkamenata Svatba, Tatoul…

Kardjali a un pont suspendu particulier pour les piétons, les cyclistes, les ânes ... reliant les rives de l'Arda dans la partie ouest de la ville. De tels ponts ont été construits en Bulgarie à la seconde moitié du XXe s., très peu d’entre eux ont survécu.

   

 

KAMENITE GABI

Les champignons de pierre ont « poussé » sur le bord de la route secondaire Kardjali - Haskovo, à1 km au nord du village de Beli Plast.

Ils sont le résultat inhabituel, spécifique, et unique de l'érosion de roches volcaniques multicouches de composition chimique différente.

Les champignons ont environ 2,5 m de hauteur et un diamètre de « chapeaux » similaire ; les pieds sont rosés et les chapeaux gris-vert. Ils « poussent » seuls, ou par ensembles de 2 ou 3 individus. Leur forme évoque étonnamment celle des cèpes.

 

VKAMENATA SVATBA (Pyramides de Kardjali)

Le cortège de mariage pétrifié, ou plutôt la formation rocheuse qui y ressemble, se trouve près du village Zimzelen, à 4 km à l'est de Kardjali. Sur la pente raide se dressent des roches bizarres, en forme de pyramides couleur de neige qui font penser à des personnages vêtus de longues robes. Ils se tiennent en groupes, l'un sur l'autre, atteignant une hauteur de 10 m. Sur le côté est, se trouve un autre groupe d’apparence différente et de petites grottes.

Jadis, c’étaient des roches volcaniques posées au fond de la mer qui couvrait alors l’endroit. Après la disparition de l'eau, elles ont pris des formes si particulières sous l’effet de l’érosion atmosphérique, en fonction de la composition chimique et de la résistance à l'écrasement. En général les «pyramides » sont d’une couleur blanche lumineuse, mais par endroits elles se teintent de rose pâle, vert, jaune.

La légende veut que le cortège du mariage ait été pétrifié d’horreur lorsque le père du marié en voyant la beauté de la nouvelle épouse quand le vent a soulevé son voile, tenta de profiter du privilège appartenant à fils !

PERPERIKON

Sous ce nom se cache l'ancien, le plus grand, le plus sacré des lieux de culte des Thraces en Europe. Des fouilles ont montré qu'on y a célébré des rituels pendant de nombreux siècles (18-12 avant JC). Ce site unique est situé à 15 km au nord-est de Kardjali.

L'une des plus hautes montagnes de la région, couronnée de massive roche blanche au sommet, a abrité, dès le cinquième siècle avant JC, le temple de Dionysos, où se tenaient des cérémonies et des sacrifices sur l' autel, et où se pratiquait l'oracle.

Le temple étant connecté avec le palais, le roi tenait en même temps le rôle de grand prêtre. Le palais comportait une cinquantaine de chambres disposées dans un plan complexe, en partie taillées dans le rocher, s’étalant sur 7 niveaux. On peut facilement reconnaître les escaliers, les seuils, les tombes et les sarcophages, ainsi que l’emplacement du trône royal, en parcourant les 100 mètres de la route en pente raide bordée de rochers géants et d'énormes dalles de pierre.

Le bâtiment fut notamment la résidence du roi de la tribu thrace « Bessov », et devint, au cours du temps, une ville de grande importance.

Entre les Ier et IVe siècles, le reste de la colline a été entouré de murs solides, protégeant les bâtiments résidentiels et les temples. La plupart des murs et une partie de la haute tour sont bien conservés. A l’ère chrétienne, une grande basilique fut édifiée sur les restes d’un temple païen. Après la destruction par les envahisseurs Goths, Perperikon devint au Moyen Age un important centre urbain, jusqu'à l'invasion turque. Les travaux archéologiques sur la colline sont toujours en cours.

ALEXANDROVO

La petite ville située 20 km au nord-est de Haskovo sur la route de Simeonovgrad est connue par son précieux tombeau thrace enfoui dans un tumulus. Il a été construit à la 2e moitié du IVe  s. av. JC pour un prince thrace. Il se compose d'un couloir de 15 m, d’une chambre rectangulaire de 1,5 x 2 m, et d’une autre, circulaire, d'un diamètre de 3,30 m et d’une hauteur de 3,40 m, voûté d’un dôme. Le bâtiment est constitué de gros blocs de pierre sans mortier. L'intérieur est peint de fresques montrant des scènes, principalement de chasse.

Le bâtiment du musée moderne, 2 blocs blancs avec un hall de verre au milieu, se dresse sur la colline en bas du talus. Une vaste salle présente un modèle de la tombe, l'original étant trop précieux et sensible à la lumière pour le rendre accessible au public. Dans les vitrines sont exposés des objets de l'époque thrace trouvés dans la région, et sur les murs les photos géantes d'autres destinations emblématiques de la civilisation des Thraces.
L'histoire de la découverte de la tombe est très Intéressante ; en 2000, l'archéologue G.Kitov menait des recherches sur une autre colline ; un jour il s’est rendu sur ce talus qui l’intriguait depuis longtemps. Il vit un tunnel fraîchement creusé menant directement à la chambre funéraire. Immédiatement, il informa les autorités compétentes et obtint la protection du tombeau contre les chasseurs illégaux de trésors.

TATOUL

Ce petit village est situé à 15 km au nord-est de Momtchilgrad. Les montagnes de formes bizarres se targuent de receler un des plus importants sanctuaires thraces du pays, considéré comme le tombeau d'Orphée.

Le sommet rocheux, semblable à une pyramide, a été creusé de marches menant à une grande niche voûtée, abritant probablement le mausolée. Il est un autre tombeau, l'autel rituel et un puits de 3 m de profondeur. Le mur d'énormes blocs de pierre et le temple sont plus tardifs, des IV-III siècle avant JC.

Au Moyen Age, le site a servi de résidence militaire. Les recherches archéologiques ont montré que, pendant des milliers d'années, il a été un lieu de culte, jusqu'aux premiers siècles de notre ère.

BENKOVSKI

Petite ville, à 10 km à l'est de Zlatograd. Dans un rayon de plusieurs kilomètres autour d'elle se dissimule une grande variété de roches volcaniques, auxquelles la lente érosion a donné des formes étonnantes. Plusieurs parmi eux portent des témoignages des travaux effectués par les ancien occupants thraces à l’époque mégalithique, 2000 années av. JC.

Prés d’hameau Veslec, dans la prairie se trouve un rocher allongée à coté d’un arbre, accesible par un chemin au nord-est de l'extrémité du village. Il possede deux grands ouverture; sur le côté sur l'axe horizontal et l’autre, en haut sur l'axe vertical. Cela permet de se déplacer à travers la roche qui, selon les croyances toujours actuelles assure la santé et le bien-être. Les pieces des vêtements accrochés sur un arbre à côté garantissent que toutes les malheures resteront icii. La roche est considéré le tombeau thrace.

DOBROMIRTSI

Entre Zlatograd et Benkovski s’étend une bande étendue de roches volcaniques traversant la route et se prolongeant loin vers le nord-ouest. Tout près de la route (au nord) se dresse un rocher en forme de champignon ; Sa hauteur est de 2 m, son diamètre de 3 m, il est clair que la roche a été rabotée à la base.
Sur une autre roche en forme d'un chapeau de champignon géant est accrochée une plaque mentionnant  les anciennes tribus thraces dont on peut observer ici les indices de la présence.

En grimpant sur les rochers, il est facile de remarquer qu’à certains endroits, ils sont polis et sculptés, traités pour leur donner l’aspect d’étranges couloirs ... ce sont certainement les passages utilisés pendant les initiations rituelles. Derrière, un rocher allongé,  plus élevé, est populairement nommé « le Crocodile » car sa forme évoque ce reptile, tête relevée, dans laquelle ont été creusés des trous : récipients petits et grands, ronds, et des canaux permettant le transvasement des liquides.

Les Thraces vivaient à l'âge du bronze tardif et au début de l'âge du fer, il semble que des outils en métal étaient nécessaires pour le traitement de la roche dure. En fait, il est difficile de trouver un rocher qui n’ait pas été travaillé.

 

FOTINOVO

Le village est traversé par une chaîne  de roche volcanique, constutués  de formes élevées à l'est, sur la rive de la rivière Verbica , qui ensuite deviennent  plus aplaties. Dans de nombreux endroits, on voit de mystérieux escaliers sculptés et de longues rainures, semblables à des ornières de chariots. Il y a aussi de nombreux recoins ovales profonds, d'autres ouvertures plus ou moins régulières, et des excroissances rondes de pierre lissée, à l’aspect de miches de pain – indices du traitement rituel des roches par l'ancienne civilisation thraces.

Dans un groupe de rochers, près de la rivière, des signes mystérieux ont été sculptés en hauteur, plus bas des ouvertures de différentes tailles et des niches rondes. Les terrasses de roche ont été évidées, faisant apparaître des lignes horizontales sur la pente.

Au nord du village, dans une formationrocheuse, ont été creusées des alvéoles bizarres. Son sommet, ressemble à une tête humaine grossièrement sculptée. Plus bas, on remarquera des rainures en forme d’ornières et des escaliers.

Sur la partie ouest, la roche semble représenter une procession de trois tortues, formation naturelle où sont inscrites dans la pierre des témoignages sculptés de la culture thrace.

KAYALOBA – Ce village, au sud de Benkovski, possède un ensemble des roches bizarres. On peut y voir un éléphant se soutenir par sa trompe, ou en train de boire de l'eau. Le rocher est considéré comme un lieu de guérison - chaque année on fait passer les enfants malades sous la trompe de l’éléphant et on accroche une partie de leurs garde-robes pour se débarrasser de la maladie.

DRANGOVO - une ville au sud de Benkovski, cachée dans la forêt dense, près de la frontière grecque et traversée par la rivière Drangowska. La cité a conservé un pittoresque pont de pierre, vieux de quelques siècles. À la sortie de la ville subsiste encore un deuxième pont sur un arc élevé, en partie endommagé.

SHOUMNATITSA

Le village perdu dans dans la montagne, dans la région de Kirkovo, a conservé son charme rural du passé ; anciens ponts pittoresques, arqués en pierre, ancien moulin à eau encore en usage, vieux bâtiments.

HARMAN KAYA (RAVEN)

Au nord-est du village de Raven a été construit un sanctuaire thrace, au début du deuxième millénaire avant notre ère.
Au sommet d’une colline entourée par une chaîne de roches brunes repose une plateforme rocheuse naturelle de 10 m de diamètre environ. Un axe central et 6 arcs concentriques ont été gravés sur le sol. Sur une roche bordant la plateforme a été creusé un trône qui fait face au nord-est. A proximité se trouve une autre plateforme similaire, mais avec 11 arcs. Ces plateformes ont probablement servi pour des observations astronomiques et la détermination de la position du soleil à l'équinoxe. À ce moment de l’année, les rigoles gravées dans la pierre se remplissaient d’eau qui reflétait la lumière du soleil, et devaient faire ressentir aux participants à la cérémonie une impression d’intense magie.

Une grotte naturelle profonde de 7 m, utilisée à des fins de culte, ainsi qu’une autre plus grande (20 m) sont visibles dans les formations rocheuses pourvues de niches trapézoïdales ; ainsi que des restes d'escaliers, des murs, des chambres, des autels et des bassins, sans doute destinés aux ablutions rituelles.
Un panneau d'information à Raven indique la direction de Bivolyane. Après quelques kilomètres, une flèche à droite signale une large route qui s’enfonce dans la forêt et mène tout près du site. Le trajet à pied prend environ ½ heure.

 

LA FLEUR d’ORPHEE

Orphée, merveilleux joueur de lyre, après la mort de sa bien-aimée Eurydice mordue par un serpent, pénétra dans les enfers pour l’arracher des mains de l'Hadès. Il était convenu qu’il ne devrait pas regarder en arrière après l’avoir délivrée. Orphée, grâce à sa douce musique, parvint à endormir Cerbère, le chien-gardien à trois tètes et déjà conduisait Eurydice vers la sortie, lorsque, inquiet de ne pas entendre ses pas derrière lui, il se retourna et... la perdit à jamais. Depuis lors, il erre, inconsolable, sur la terre, en composant des chansons d’amour, s'accompagnant de sa lyre.

Les Bacchantes, jalouses de sa fidélité à Eurydice, ont déchiré son corps. Des gouttes de sang qui tombaient à terre poussaient des fleurs parfumées, éternelles desquelles émanaient les sons d’une musique d'amour. La lyre d’Orphée s’est transformée en une constellation stellaire ; et sa tête, jetée dans la rivière Maritsa, s’est métamorphosée en un dragon (comme écrit Plutarque, ancien historien romain). La fleur, personnifiant la beauté, la vie, l'immortalité, qui n'existe nulle part ailleurs, est devenu un symbole des Rhodopes. Vous pouvez la trouver dans l'ombre des rochers, au fond des ravins humides.
la ville de Philipopolis, nommé aujourd'hui Plovdiv, a battu à l'époque romaine (au deuxième siècle avant JC) une pièce de monnaie représentant une femme assis sur un rocher d’où jaillit une source, tenant une fleur dans sa main.

Le nom scientifique de la fleur Orphée est Haberlea rhodopensis. Dans les montagnes des Rhodopes elle est connue sous le nom de « shapiva bilka ». C’est une relique de plantes pré‑glaciales appartenant au groupe des « immortelles », en bulgare «silivriak». Elle possède une propriété intéressante : elle peut survivre en «dormant» pendant une longue période de sècheresse, perdant jusqu’à 95 % de son humidité et lorsqu'elle est exposée à l'eau elle reprend sa fraîcheur au bout de quelques heures. Elle peut résister à des températures de - 10 ° C à + 35 ° C.

Comment la reconnaître ? C’est une petite plante d'une hauteur d'environ 15 cm, qui pousse en touffes, fleurit d'avril à juillet en petites fleurs aux pétales rose pâle ou violet, groupées de 1 à 5 sur une même tige.  

 

VKAMENATA GORA

A quelques kilomètres au nord-est du village de Raven, dans la vallée de la rivière Nanovitsa, se trouve une réserve unique de troncs d'arbres pétrifiés, restes fossilisés d’une forêt qui s’étendait là il y a  30 millions d’années. Ils ont pour la plupart autour de 1 m de hauteur et entre 40 et 60 cm de diamètre. Leurs structures sont clairement visibles et dans la roche alentour on peut remarquer des branches carbonisées et pétrifiées. La forêt figée dans la pierre a été créée par l’écoulement de la lave volcanique en fusion sur le bord de la mer. Les troncs morts ont alors été remplis avec de l'eau et des minéraux qui ont abouti à leur pétrification.

Sur la rive opposée à celle qui abrite la forêt, on peut voir sur des falaises volcaniques des niches trapézoïdales, typiques de la région, creusées autrefois par les Thraces.

On ne peut accéder à Vkamenata gora qu'à pied (3 km). A Raven suivre le panneau indiquant la direction de Bivolyane. A partir de la route principale, le chemin qui part dans la forêt à droite est bien signalé. Ensuite, à travers les bois et les prairies, les indications sont rares. Du puits, il faut tâcher de se diriger vers le lit de la rivière, sèche en été, et continuer sur son cours en se repérant avec les monticules de pierres édifiés par les précédents visiteurs. On peut également venir de l’autre côté, par un sentier et le lit de la rivière, depuis Bivolyane.

À la fin du XXe siècle, 20 troncs ont été déclarés sous protection, mais les conditions météorologiques, notamment les crues de la rivière au printemps, rendent cette mesure dérisoire.

 

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